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Toute la lumière que nous ne pouvons voir par Anthony Doerr

La lumière

En 2014, Anthony Doerr, un auteur déjà connu pour ses romans comme Four Seasons in Rome et Memory Wall, publie un roman historique qui gagne le prestigieux Prix Pulitzer de la fiction en 2015. Les journaux, les magazines, les critiques littéraires et les auteurs n’ont que de bonnes critiques sur ce chef-d’œuvre qui lui a pris un gros dix ans à écrire. Dès le début du roman, j’ai trouvé les raisons pour lesquelles il a été tant acclamé. L’auteur nous plonge dans un récit qui mélange la science avec la guerre, l’amour avec la haine et la fiction avec la réalité.

En France, Marie-Laure LeBlanc vit avec son père qui travaille au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Devenue aveugle à un très jeune âge, Marie-Laure se passionne pour les casse-têtes et les livres de Jules Vernes. En Allemagne, Werner Pfennig vit dans l’orphelinat de Zollverein avec sa sœur Jutta. La découverte d’une radio lui ouvre des portes vers des endroits auxquels il ne peut que rêver d’aller. Lorsque la guerre frappe l’Europe, Marie-Laure et son père fuient à Saint-Malo chez un grand-oncle. De son côté, Werner est enrôlé dans une académie hitlérienne pour ses talents d’ingénieur. En 1944, ces deux jeunes se croisent dans les rues de Saint-Malo chacun avec un seul but en tête : survivre.

Ce qui fait de cette histoire un roman fantastique est non seulement la plume incroyable de l’auteur, mais toute la recherche sur laquelle il s’est appuyé. Les références à la science, aux mathématiques, à l’art, aux pierres précieuses, à l’armée et aux écoles hitlériennes ne font que solidifier son récit. Celles-ci lui donnent un aspect très réaliste, ce qui est selon moi, très important dans un roman de fiction historique. En le lisant, je n’ai non seulement tourné les pages d’une histoire extraordinaire, mais j’ai acquis de nouvelles connaissances sur la réalité d’être aveugle, sur le roman Vingt mille lieues sous les mers de Jules Vernes, sur le contexte social allemand d’avant-guerre et sur la technologie militaire du temps. La présence de citations qui font réfléchir, comme celle-ci : « Comment notre cerveau, qui passe l’éternité sans une étincelle de lumière, nous construit-il un monde si lumineux? » ainsi que toute la puissance de ses images et la richesse du vocabulaire font de Toute la lumière que nous ne pouvons pas voir une œuvre d’art littéraire.

Une autre particularité du roman que j’ai beaucoup appréciée sont les changements de point de vue tout au cours de ce voyage dans le temps. Ils nous donnent une perspective complète et raffinée du conflit qui a bouleversé tant de vies et tant de familles. Nous pouvons suivre l’enfance chamboulée de Marie-Laure ainsi que l’évolution rapide de Werner. Tous deux sont des enfants au début de la guerre, mais doivent grandir plus rapidement pour suivre le rythme de la vie. L’auteur ajoute à cela le développement de leur conscience et de leur maturité puisqu’ils sont exposés à plusieurs obstacles qui mettent à l’épreuve leurs valeurs personnelles, leur courage, leur désir de survivre et leur résilience. De plus, nous avons accès aux pensées d’un soldat allemand, du père de Marie-Laure et de son grand-oncle. Tous ces personnages apportent leurs touches personnelles à l’histoire, ce qui est tout en son honneur.

En conclusion, c’est un roman que je ne regrette surtout pas d’avoir lu et duquel j’ai beaucoup appris. Je le conseille à tous lecteurs ou lectrices qui ont un petit faible pour les romans historiques ou qui sont simplement à la recherche d’une lecture remarquable.

 

  • Auteur : Anthony Doerr
  • Nombre de pages : 530 pages
  • Date de parution : 4 novembre 2014
  • Éditeur : Scribner
  • Provenance du livre : Chapters

Crédit photo : Alexa Tremblay

*Note : Toute la description est pour la version originale anglaise du roman*

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