Hugo Meunier est d’abord connu à cause de son travail de journaliste. Décidément incapable de se contenter du confort, il a publié cet automne son premier roman : Le patron.
On suit l’histoire d’un homme qui, alors qu’il franchit le cap de la quarantaine, se fait offrir un travail de patron dans une boîte médiatique en plein essor. Pour relever de nouveaux défis, il décide d’accepter l’emploi. Il peine d’abord à s’acclimater à la jeunesse qui travaille pour lui, mais quand des attentats terroristes se multiplient à Montréal, sa routine change dramatiquement.
Il faut d’abord comprendre qu’Hugo Meunier, dès le départ, sort des carcans de la littérature classique. Son style d’écriture s’apparente davantage au monologue d’un humoriste qu’à un auteur sérieux. Ça tombe bien, puisqu’il est évident que Meunier ne se prend pas au sérieux.
L’audacieux roman est rempli de rebondissements absurdement inattendus. C’est tout sauf l’histoire ennuyante d’un patron dans un bureau comme le laissent présager les premiers chapitres. Au-delà des blagues redondantes sur les jeunes, on retrouve des surprises qu’aucun autre roman n’a égalées auparavant. Meunier se donne toutes les libertés du monde, et c’est grâce à cela que le roman est si divertissant. Chaque fois qu’on croit être rassasié, l’auteur nous surprend à nouveau avec des ricochets dont les détails sont d’une précision hilarante.
Le patron est une valeur sûre pour quiconque a envie d’être surpris. C’est le livre parfait pour sortir de sa routine littéraire, ce qui fait du récit une métaphore de lui-même. Quoique c’est peut-être exagéré un livre dans lequel Claude Poirier est une policière et Peter MacLeod est victime d’un attentat à la bombe!
- Auteur : Hugo Meunier
- Éditions : Stanké
- Parution : Septembre 2019
- Nombre de pages : 376 pages
Crédit photo : Patrice Sirois