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La Canicule des pauvres

Canicule des pauvres

La canicule des pauvres est le premier roman de Jean-Simon Desrochers, aussi scénariste, poète et professeur de littérature à l’Université de Montréal.

Bien que volumineux, ce roman se lit facilement. Le récit est divisé en nombreux petits chapitres où l’auteur nous fait visiter le quotidien des habitants d’un immeuble à logements modeste. Passant d’un appartement à l’autre, l’auteur nous livre au passage les pensées de ses personnages tous habités par cette même solitude qui les accable. Le tout se déroule dans l’atmosphère lourde d’une canicule qui pèse sur Montréal pendant les premiers jours de juillet. Une ambiance que l’auteur arrive merveilleusement à nous faire vivre.

Dans cet ouvrage, Jean-Simon Desrochers a su équilibrer ce que l’on croyait irréconciliable, soit un récit à saveur trash, mais empreint de philosophie. Sexe, musique punk et drogues ponctuent la routine des personnages qui se cherchent et ceux résignés qui ont abandonné l’idée de se trouver. C’est probablement ce mélange de sagesse et de crasse qui m’a séduite, car là me semble une façon juste de dépeindre la vie de ces gens pour qui le destin ne sourit plus.

La seule chose qui m’a dérangée avec ce roman est le terme « pauvre ». C’est probablement la diplômée en science politique qui refait surface. Ce mot me semble maladroitement choisi. Ces personnages sont pauvres, oui. Cependant, n’est-ce pas généraliser que de dépeindre tous ces protagonistes dits « pauvres » comme des gens à la dérive, ne contrôlant plus leur avenir devant les problèmes de drogues et d’argent. Bien que j’ai su savourer chaque page de ce roman audacieux, j’aurais aimé y voir ne serait-ce qu’un seul personnage pauvre mais capable de se donner une chance.

  • Auteur : Jean-Simon Desrochers
  • Nombre de pages : 704 pages
  • Date de parution : 2009
  • Éditeur : Éditions Les Herbes rouges, 2011
  • Provenance du livre : Acheté à la Librairie de Verdun, recommandé par Billy Robinson

Crédit photo: Françoise Conea

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