Ils ont vécu le siècle

Publié le 12 septembre 2017

62 rencontres, 62 figures marquantes.

62 témoignages, 62 moments importants.

62 histoires, 62 épopées.

De la Shoah à la crise des migrant-es. De 1939 à 2015.

Notre histoire, racontée par ceux/celles qui l’ont vécu. De près. Et qui prend forme, à nouveau, grâce à des témoignages touchants.

Mélanie Loisel, avec Ils ont vécu le siècle, nous transporte à travers le temps et l’espace. Elle fait parler l’histoire, tant dans sa laideur que sa splendeur. Grâce à une recherche méticuleuse qui témoigne de l’affection et de la passion qu’elle a mis à ce projet, elle nous fait découvrir les femmes et hommes derrière les grandes décisions, les grands évènements du dernier siècle. Certain-es ont marqué l’imaginaire, tandis que d’autres, dans l’ombre, ont joué avec l’histoire, ont été à côté des plus grand-es. Une recherche méticuleuse qui transparait dans les questions ciblées et pertinentes adressé-es à chacun-e d’entre eux/elles. Mais, cependant, constamment liées à trois interrogations phares : « Quelles leçons tirez-vous de votre expérience ? », « Quels sont les grands défis d’aujourd’hui ? » et « Quel message voulez-vous livrer à la jeunesse ? ».

On sent parfois, dans leurs réponses, un optimisme sincère, une admiration envers la jeunesse, une volonté de continuer à avancer et à insuffler espoir et courage. D’autres fois, c’est plutôt un certain pessimisme qui transparait, causé par un cynisme de voir, trop souvent, l’histoire se répéter. Parfois pour le meilleur, mais parfois pour le pire. Une certaine rancœur par moment, quelques déceptions au passage. Mais également une volonté profonde et inépuisable de voir les choses changer. Une adversité infaillible, issue d’un espoir que les choses changent, que la solidarité et la paix prennent, un jour, enfin formes.

Ils ont vécu le siècle est un de ces ouvrages marquants. Qu’on déguste, un entretien à la fois, une année historique à la fois. La lecture terminée, on a cette impression de tenir un bout d’histoire dans nos mains.

C’est en fait le cas. C’est ce qui en fait un ouvrage aussi singulier.

Et aussi précieux.