Grand fan de Frédérick Lavoie depuis son court passage comme correspondant à La Presse, je ne manque jamais un de ses livres. Il est toujours agréable de se laisser guider par son regard d’une grande finesse et de le suivre dans ses parcours atypiques. Comme il prend le temps d’habiter des régions méconnues malgré les difficultés, les embûches et quelquefois, les dangers, c’est avec une grande lucidité qu’il nous propose des témoignages et des réflexions toujours intéressantes sur les gens, les politiques et sur l’histoire.
Avec Frères amis, frères ennemis, nous avons non seulement le plaisir de découvrir les observations de Frédérick, mais également celles de son frère Jasmin qui, de toute évidence, a la même sensibilité. L’un séjournant en Inde et l’autre au Pakistan, ils échangent sur leurs expériences respectives, leurs surprises et leurs déceptions. Car ces deux pays, ou il serait plus juste de dire, ces deux entités politiques, ont des similitudes frappantes mais aussi des antagonismes virulents entretenus par des dirigeants aux intentions et aux motivations bien inquiétantes. Les frères Lavoie nous les font découvrir via des anecdotes parfois comiques, souvent tragiques et en dévoilant aussi des incongruités qui laissent songeur (par exemple, la description des accès au grand centre commercial Safa Gold Mall à Islamabad fait rire mais fait peur en même temps).
En filigrane sur ces échanges, la relation très solide d’un amour fraternel, les inquiétudes de Jasmin dans ses premiers pas comme correspondant pour France 24 et les angoisses de Frédérick dans la rédaction de son livre sur Cuba (cliquez ici pour voir la chronique de Valérie Léger).
Et on referme ce livre en espérant que les deux frères continueront à partager avec nous leurs découvertes, leurs réflexions et leurs correspondances.
- Auteurs : Frédérick et Jasmin Lavoie
- ISBN 978-2-89712-453-3
- Édition : Somme toute
- Date de parution : 3e trimestre 2018
- Nombre de pages : 182 pages
- Provenance : Acheté à la librairie Le Parchemin, à Montréal
Crédit photo : Françoise Conea