J’adore les dystopies, ces mondes post-apocalyptiques où l’être humain doit faire face à un nouveau monde hostile. Quand des ados sont les protagonistes mis.es à l’épreuve, il est encore plus fascinant de voir leurs réactions face aux changements.
Chroniques post-apocalyptiques
Chroniques post-apocalyptiques d’Annie Bacon en est à son troisième tome. On retrouve avec plaisir les personnages des deux premiers opus, mais on se concentre cette fois sur un nouveau personnage Hatim. Plus vieux, plus écorché, très conscient de tout ce qui se trame derrière la fin du monde. Hatim est un personnage hanté par le passé qui aura besoin des personnages rencontrés dans les précédents tomes pour donner un sens à sa (sur)vie. Encore une fois, Annie Bacon captive son lectorat. Le rythme du récit est soutenu par des rebondissements, mais c’est aussi la psychologie des personnages qui prime. Parlant des personnages, j’avoue que j’espérais découvrir ce qu’il advenait de Zéphyr, l’animatrice de camp de vacances. [Divulgacheur] J’avais hâte de savoir comment se débrouillaient les filles du camp et de leur monitrice prise au dépourvue. Malheureusement, le troisième tome ne nous en dit pas davantage. La finale laisse toutefois poindre l’arrivée d’un quatrième tome qui amènera son lot de réponses.
- Autrice : Annie Bacon
- Date de parution : mars 2022
- Nombre de pages : 144 pages
- Maison d’édition : Bayard jeunesse Canada
L’après
L’après était une suite que j’attendais avec impatience. Dans le deuxième tome Skye et sa bande ont appris à cohabiter avec leur ennemi, la bande à Vincent. La nouvelle cellule est toutefois confrontée à un groupe de jeunes Innus leur reprochant le vol d’un alternateur. Les deux clans sont sur le qui-vive, prêt à tout pour sauver leur peau et leur territoire. Émilie Ouellette nous propose un deuxième tome qui a de l’aplomb. C’est une histoire bien rodée et les lecteur.trices doivent être attentifs aux détails (même certains du premier tome). On apprécie toujours le fait que l’autrice mise sur la diversité des personnages. En ajoutant les jeunes autochtones, l’autrice permet une réflexion sur le rapport entre les allochtones (blancs) et autochtones. Elle met en évidence les petites maladresses, souvent racistes, trop souvent entendues par ces derniers. Malgré la fin du monde, il est important de ne pas oublier le passé pour ne pas le reproduire à nouveau.
- Autrice : Émilie Ouellette
- Date de parution : octobre 2021
- Nombre de pages : 240 pages
- Maison d’édition : Petit Homme
Crédit photo: Noémie Philibert-Brunet