Thomas Wharton est un auteur canadien primé pour ses romans de Fantasy et de science-fiction. Cette année, la traduction de son plus récent roman, La messagère, est publiée chez Alto.
Alex et Claire, deux inconnus, se retrouvent dans le même village, River Meadows, pour des raisons différentes. À cet endroit, on extrait une nouvelle source d’énergie appelée minerai fantôme. Cette extraction n’est pas sans conséquence sur les gens, la société, mais aussi sur la planète.
L’œuvre audacieuse de Wharton mélange plusieurs styles comme la science-fiction, l’écologisme et le courant de conscience. Les concepts se mélangent et s’adaptent aux situations constamment bouleversées. Ça peut sembler intense, mais l’auteur écrit avec une clarté qui évite toute forme de confusion. Ainsi, alors que la narration met en scène les personnages dans leur quête respective, nous effleurons en même temps la contemplation de notre propre destruction.
Car le message de Wharton est peu subtil : l’être humain cause sa propre destruction. L’auteur n’a cependant pas besoin d’être subtil. Tout de ce roman est évident comme l’immensité de l’univers. Ainsi, Wharton ne semble pas dénoncer, mais tout simplement expliquer ce qu’il voit. Il ne nous avertit pas que la fin du monde approche, il nous décrit que nous en sommes au cœur. Ce roman n’est pas un avertissement dystopique, c’est un regard autour de soi. N’empêche que Wharton en profite pour raconter une bonne histoire en même temps.
La messagère est une œuvre singulière qui vaut le détour. Le métissage des styles et son message est très attirant. Tant qu’à subir la fin du monde, aussi bien être accompagné par ce récit de Thomas Wharton.
- Auteur : Thomas Wharton (traduction de Sophie Voillot)
- Éditions : Alto
- Parution : 15 août 2023
- Pages : 428 pages
Crédit photo : Patrice Sirois