Martin Talbot a une fiche de route assez remplie : télévision, cinéma, documentaires, courts-métrages, etc. Il ne lui manquait plus que l’écriture d’un roman comme corde à son arc. Avec son premier roman Trop-plein, publié en 2020 aux éditions Stanké, Martin Talbot nous plonge dans un récit décomposé, parfois drôle, souvent touchant. Les 43 courts chapitres ressemblent à un collage, une mosaïque qui mélange le passé et le présent. Ils nous offrent une incursion dans la tête d’un personnage attachant, quoiqu’anxieux, dans lequel on ne peut que se reconnaître.
Trop-plein nous oblige à prendre un temps pour se questionner sur nos propres souvenirs, sur ceux que nous chérissons et ceux que nous gardons par obligation. Comme le personnage principal, ça nous donne envie de faire le ménage dans le fouillis de notre tête. Un mot, une chanson, une photo; tout est un prétexte à la réminiscence. Malgré le fil conducteur décousu, on continue de tourner les pages et on le dévore en quelques jours… C’est rafraîchissant, le style d’écriture est direct, parfois poétique ou grinçant, parfait pour le type d’histoire. Sa force, c’est son rythme. Ce n’est ni un sprint ni un marathon, c’est plutôt un jogging agréable en une belle journée de printemps.
Je recommande Trop-plein à quiconque connaît et apprécie la nostalgie. J’aurais bien aimé le lire sur une plage, mais je l’ai tout autant apprécié dans le confort de mon salon, avec une bonne tasse de thé.
- Auteur : Martin Talbot
- Maison d’édition : STANKE
- Date de parution : 24 février 2020