Au cours des dernières semaines, j’ai eu la chance de lire le roman tant attendu d’un de mes auteurs préférés, John Green. Depuis son dernier livre Nos Étoiles Contraires, qui avait été publié en 2012, j’attendais impatiemment le grand retour de John Green, celui qui avait le don d’écrire des histoires qui nous permettaient de voir la vie sous un autre angle.
Tortues à l’infini parle d’une jeune fille nommée Aza qui, accompagnée de sa meilleure amie, tentera de résoudre le mystère de la disparition d’un homme milliardaire. Cet homme était en fait le père d’un des amis d’enfance d’Aza. Un ami avec qui elle créera à nouveau des liens tout au long du roman. Lors de son aventure, le plus gros obstacle d’Aza se trouvera à être elle-même. Vivant avec un TOC (Trouble obsessionnel compulsif), elle se retrouve prisonnière d’elle-même, mais plus spécifiquement de ses pensées.
Avec le personnage d’Aza, Green a réussi avec brio à dépeindre une adolescente hors de l’ordinaire, mais à qui on peut tellement s’identifier. Aza, comme tous les autres jeunes de 16 ans, s’interroge sur son avenir, ressent de la solitude et est en quête d’amour, d’amitié et d’acceptation. Grâce à ce livre, le lecteur réussit à voir le monde à travers les yeux d’Aza et peut vraiment comprendre ce que c’est que de vivre avec un TOC. Par contre, même s’il est beaucoup question de maladie mentale, ce roman est loin d’être déprimant. Au contraire, l’intrigue et la romance parsèment l’histoire, mais encore plus important, elle nous fait réfléchir. John Green a le don de nous faire penser au sens de la vie et à nous faire voir encore plus grand. De plus, des dizaines de citations exceptionnelles sont insérées dans l’histoire. En voici quelques-unes qui m’ont particulièrement marquée :
Ton maintenant n’est pas ton toujours. (p.119)
J’aurais ajouté que Davis et moi ne nous étions jamais beaucoup parlé et qu’on ne s’était pas beaucoup regardés non plus; mais ce n’était pas grave, car nous regardions le même ciel ensemble- ce qui est sans doute plus intime que de croiser le regard de l’autre. Tout le monde peut vous regarder. Il est plutôt rare de trouver quelqu’un qui voie le monde tel que vous le voyez. (p. 20)
Quelle drôle d’expression : tomber amoureuse, comme si «amoureuse» était une mer dans laquelle on se noyait ou une ville qui vous absorbait. On ne «tombe» dans aucun autre sentiment- […] La seule chose possible est; tomber amoureux. (p. 182)
En conclusion, je recommande ce roman sans aucune hésitation à tous les jeunes lecteurs, car il est excellent et il nous permet de réaliser des choses auxquelles on n’avait jamais pensé auparavant.
Bonne lecture!
- Auteur : John Green
- Nombre de pages : 338 pages
- Date de parution : 10 octobre 2017
- Éditeur : Gallimard
Crédit photo : Mélodie Tanguay