Simon Boulerice n’est pas un étranger des tablettes de librairie, et c’est avec bonheur qu’on découvre sa nouvelle œuvre, Ta maison brûle. Bien qu’il soit surtout connu pour ses romans, à la fois jeunesse et grand public, l’auteur nous offre ici le texte d’une pièce de théâtre qui a déjà fait ses preuves sur les planches du théâtre À tour de rôle (Carleton-sur-Mer) durant la saison estivale.
Courte pièce dynamique, Ta maison brûle met en scène quatre femmes d’une même famille. Il y a d’abord Murielle, veuve de 61 ans qui travaille pour la Caisse populaire du coin. Il y a aussi ses deux filles montréalaises d’adoption : Kim, 29 ans, qui travaille comme agente immobilière et dont la relation amoureuse bat de l’aile, et Fanny, 31 ans, libraire et nouvellement chroniqueuse de littérature jeunesse à l’émission de Marina Orsini. Finalement, le quatuor est complété par Agnès, 62 ans, tante de Kim et de Fanny, belle-sœur de Murielle, passionnée de charpenterie et de concours de beauté. Les quatre femmes se retrouvent, le temps d’un souper, dans l’ancienne maison familiale, qui sera brûlée le lendemain. Une soirée marquée par des discussions passionnées, l’émotion d’un au revoir et le fantôme d’un mari, père et frère parti trop tôt. Avec une pointe d’humour, Simon Boulerice nous plonge dans ce moment familial, nous donnant l’impression qu’on y assiste un peu en retrait, la magie du théâtre se transposant dans la lecture du texte.
Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas accordé le droit de simplement aller m’asseoir dans un café, un latte dans une main et un livre dans l’autre. Puis, Ta maison brûle en poche, je me suis donné ce droit…et moins de deux heures plus tard, la dernière goutte de café absorbée, je lisais les derniers mots de la dernière page. Simon Boulerice écrit avec une fluidité, une confiance et une pointe d’humour qui nous absorbe complètement dans l’histoire de ces quatre femmes, fortes, déterminées et uniques.
- Auteur : Simon Boulerice
- Nombre de pages : 170 pages
- Date de parution : 2019
- Éditeur : Les éditions de ta mère
Crédit photo : Andréanne Bissonnette