Quel bijou, encore une fois, que Martine Delvaux nous propose ici ! Pompières et pyromanes parle de l’urgence d’agir sur les changements climatiques, mais pas que. D’agir et de militer pour contrer les injustices, assurer un avenir pour nos enfants, réparer nos erreurs, donner une voix aux plus jeunes qui sont souvent bien conscients de ce qui les attend. C’est ainsi que le livre devient aussi un éloge à sa fille :
Ainsi, même si je ne peux pas imaginer ma vie sans toi – si tu mourais, ça me tuerait -, et même si tu es déjà ailleurs qu’avec moi – évoluant indépendamment de moi -, mon regard ne se détache jamais de toi. Tu es le feu qui m’éblouit au moment même où il disparaît, lumineuse et dansante, iridescente.
– p. 48
Comme ma collègue Annick Lavogiez le disait dans son éloge de Thelma et Louise, j’aurais voulu vous lire Pompières et pyromanes presqu’au complet puisque chaque phrase est percutante, importante. La recherche exhaustive de l’autrice pour nous parler de tous ces feux est plus qu’impressionnante. Elle nous entraine tantôt dans la mythologie, tantôt à la COP 26, tantôt dans sa propre fascination pour le feu et aussi dans de multiples recensions dans les chansons, les films, les livres, etc. Le feu qui brûle tout, dévastateur, assassin, et le feu qui permet une renaissance : ne dit-on pas renaître de ces cendres ? Peut-on apprivoiser le feu pour mieux le contrôler ? Doit-on le faire ? Peu importe, allez lire cet essai maintenant, je vous le promets, ça manque à votre culture et vous ne serez pas déçu.
Nos corps/Debout drettes et secs/Une impression de persistance/Comme les arbres noirs des forêts incendiées.
(Marjolaine Beauchamp)
- Autrice : Martine Delvaux
- Maison d’éditions : Héliotrope
- Parution : 2021
- Nombre de pages : 173
Crédit photo : Valérie Ouellet