Nouveauté Poésie

Métro Frontenac ou la poésie du Centre-Sud 

La première chose qui m’est venue à l’esprit quand j’ai refermé le recueil de poésie de Tommy Height est : Pourquoi je ne le connais pas ? Pourquoi je ne connaissais pas ce nom-là ? Ce recueil m’a happée complètement. Alors, premièrement, quelques mots sur l’auteur : Tommy Height a grandi dans le Centre-Sud, quartier pauvre et mal aimé de Montréal. Malgré un parcours que l’on devine difficile, il se joint au collectif littéraire Winnipeg-Montréal « quelque part en 2012 ». Suivront quelques publications, plusieurs apparitions à des soirées de poésie. Voilà pour la partie biographie. 

Pour les mots de l’auteur, comment dire…ils sont crus, punchés, mais surtout tellement remplis de vérités. Ça se lit comme un texte rap. Quand j’ai montré un extrait à un ami rappeur, il m’a dit : « ok ce gars-là, c’est un maître. » Et c’en est un. Le recueil est touchant, authentique, beau. J’ai aussi adoré qu’il soit entrecoupé par des illustrations diverses qui viennent appuyer les poèmes. Un recueil de poésie à lire et si vous avez à la maison un ado (ou un adulte) qui écoute du rap, je vous garantis qu’il va adorer ce recueil.  

Les marches 

Hookers doing nap dans mon staircase 

Comme des anges on their way to heaven 

Rue Florian, rock-a-bye baby 

Crack house lifestyle, rock-a-bag baby 

Honestly, I thought they were friends 

Never judge anyone, at least try not to 

Leur amour en dentelle 

Incassable 

She was so drunk in love, la pauvre 

Elle pétait la balloune, là-haut 

That shit led to zeppelin 

With a whole lotta love 

Mom was stressed out 

Parç’la rue grimpait dans nos marches 

Everybody gets high sur des musiques d’ascenseur 

Ma rue, c’était le 13e étage 

– p.13 

  • Auteur : Tommy Height 
  • Illustrateurs.trices : Gabrielle Boulanger, Ben Coosmans, Catherine Cormier, Nathalie Dubé, Stéphanie Pronovost et Paul Stafford 
  • Maison d’édition : Les Hurlantes 
  • Parution : 2021 
  • Nombre de pages : 89 

Crédit photo : Valérie Ouellet

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