*** Coup de coeur ***
Babylon, Floride, 1980. La famille Larkin est marquée par une destinée funeste : le Styx, rivière tortueuse qui traverse la ville, a déjà emporté plusieurs membre de la famille dans des circonstances mystérieuses. Quand la jeune Margaret disparaît à son tour, et qu’une lune froide apparaît au-dessus de la ville, les esprits s’échauffent. Les flots du Styx deviennent de plus en plus dangereux, et font ressurgir les plus terribles secrets de certains villageois. Les déchus de Babylon hantent alors les lieux.
Roman d’horreur aux scènes parfois terrifiantes, avec une pointe de gore parfaitement dosée, Lune froide sur Babylon est à la fois fois oppressant et cru, parfois ironique, parfois drôle. L’équilibre entre réel, surnaturel, normalité et fantasmes est parfait, entre autre parce que l’auteur prend le temps de créer une ambiance et un décor qui fonctionnent, avec des personnages parfois stéréotypés, manichéens, qui n’en sont pas moins fascinants à découvrir. Évidemment, on ne s’attache pas à grand-monde, mais grâce à la plume de Michael McDowell, ces drôles de héros·ïnes prennent vie et nous accompagnent incroyablement.
Ainsi, la construction du récit, le rythme, l’écriture, la noirceur de certains personnages et l’ambiance générale de l’histoire font de ce récit de McDowell un chef d’oeuvre. C’est incroyable, époustouflant, passionnant. Et on pourrait en dire tout autant du travail éditorial, et de la couverture, absolument magnifique.
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L’horreur est l’un des meilleurs moyens d’exprimer, de dire qu’il y a des choses, là-dehors, des forces, des vibrations, qui sont purement et simplement malveillantes. Elles frappent sans prévenir, elles frappent sans raison, elles frappent sans qu’on soit capable de faire quoi que ce soit contre elles.
– Michael McDowell
- Auteur : Michael McDowell
- Couverture : Pedro Oyarbide et Monsieur Toussaint Louverture
- Maison d’édition : Alto
- Date de parution : 12 novembre 2024
- Nombre de pages : 464
Crédit photo : Annick Lavogiez
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