Un enfant se rend avec son Moshom, son grand-père, sur la ligne de trappe de ce dernier. Le voyage de la ville vers le Nord permet à l’aïeul d’expliquer la vie sur le territoire, la vie d’avant. Au détour des apprentissages transmis à l’enfant, l’ainé se remémore ses souvenirs en lien avec la nature et ses racines.
Ce livre est un retour aux sources Le grand-père marche sur les traces qu’il avait laissées il y a bien longtemps. Il est, cette fois, accompagné de sa descendance, une génération qui n’a pas connu la vie sur le territoire. On sent dans cet album que la terre est mémoire. L’enfant voit son grand-père comme il ne l’a jamais vu. Le jeune cri découvre, apprend et se reconnecte avec la nature, sa nature. Il se crée lui-même des souvenirs qui s’unissent à ceux de son grand-père. On apprécie que tout au long du récit, il semble y avoir une réappropriation de la langue par l’inclusion de terme en langue crie.
Ce livre se base sur un pan de vie de l’auteur David A. Robertson qui a découvert la ligne de trappe de son père sur le tard. Planent, sans que ce soit nommé, les répercussions de la vie au pensionnat. On sent cette coupure et le retour sur le territoire est sous le couvert de la nostalgie. C’est un vibrant hommage à l’héritage cri qui coule dans ses veines de l’auteur. Ligne de trappe est un album qui nous permet de voir tout le respect et la reconnaissance qu’a l’auteur envers la génération précédente.
- Auteur.trice : David A. Robertson
- Illustrateur.trice : Julie Flett
- Date de publication : septembre 2021
- Éditeur : Scholastic
Crédit photo: Noémie Philibert-Brunet