Peut-on être féministe et aimer le rap ? Et si oui, comment ? Ce sont les questions que pose Zénaïde Berg dans Les reines de la ville – Essai sur le féminisme et l’amour du rap, enquête sociologique auprès d’amatrices de rap au Québec.
Les reines de la ville est un livre court et très accessible. Zénaïde Berg, présentement candidate au doctorat en sociologie à l’UdeM et spécialiste des rapports de genre dans le monde du rap québécois, écrit en effet dans une langue claire et pertinente. Le premier chapitre s’intéresse à l’histoire du rap québécois, sous l’angle des rapports de genre et de la place des femmes dans ces milieux, tandis que le deuxième chapitre évoque les études scientifiques menées sur les femmes et le monde du rap. Le troisième chapitre, qui, comme les suivants, est basé sur les témoignages recuillis par Zénaïde Berg, présente les pratiques d’écoute des amatrices de rap et leur découverte de cette musique. Le chapitre suivant réfléchit les identités et émotions liées à la musique, tandis que le dernier chapitre offre un approfondissement sur les représentations que les amatrices se font du rap ainsi que leurs critiques de cette musique.
Zénaïde Berge démontre ainsi au fil des chapitres que les liens qu’entretiennent les amatrices au rap sont spécifiques : le rap est à la fois une source d’empowerment, une façon d’extérioriser des émotions, de rentrer en contact avec les autres et surtout de réfléchir les rapports de genre, de race et de classe. Grâce à des réflexions complémentaires sur l’actualité, et notamment le mouvement #MeToo, l’essai de Berg démontre toute sa pertinence.
À découvrir au plus vite aux éditions Somme Toute, dans la collection Cultures vives.
- Autrice : Zénaïde Berg
- Maison d’édition : Somme Toute – Collection Cultures vives
- Date de parution : août 2024
- Nombre de pages : 92
Crédit photo : Annick Lavogiez
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