Jean-Simon DesRochers est un auteur, poète, scénariste et professeur dont la liste des nominations pour des prix littéraires est immense. En septembre 2019, il a fait paraître son plus récent roman : Les limbes.
On suit la vie de Michel Best, un orphelin né dans le défunt Red Light de Montréal. On assiste à son enfance et à son adolescence dans un lupanar de la rue Sainte-Élisabeth, à son passage à l’âge adulte et à sa décision de devenir enquêteur de police. Il s’éprend ensuite de politique et pour un cas impossible à résoudre. En parallèle aux rocambolesques aventures de Best, on est témoin d’une Montréal changeante, troquant volontiers son passé festif pour une modernité plus sobre.
Il est dur d’entrer en détail dans l’histoire de Les limbes, car DesRochers nous amène dans une kyrielle de directions différentes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. L’auteur couvre plusieurs décennies de la vie de son personnage tout en faisant de même pour sa ville natale. Chaque période a son lot de mystère, d’aventures et de réflexions.
Le talent indéniable de l’auteur réside surtout dans son souci du détail. Les mots sont empreints de poésie et de précision historique et rien n’est laissé au hasard. Si vous connaissez déjà l’auteur, vous savez qu’il n’est pas avare de descriptions, mais cela n’alourdit absolument pas la lecture. C’est même un avantage incontestable.
Les limbes pourrait aisément devenir un classique de la littérature québécoise pour son personnage laborieusement torturé et son incursion dans la plus grande période de changement de Montréal, voire du Québec. C’est à la fois un livre historique, un roman policier et une quête personnelle. Les limbes est une œuvre complexe, mais facile d’approche à la fois. Un très bon coup de Jean-Simon DesRochers.
- Auteur : Simon DesRochers
- Éditions : Les herbes rouges
- Parution : Septembre 2019
- Pages : 316 pages
Crédit photo : Patrice Sirois