Comme vous peut-être, j’ai découvert Frida Kahlo un peu sur le tard, puis un peu plus avec la super série des Frida c’est moi de Sophie Faucher et Cara Carmina, albums jeunesse que ma petite fille et moi avions dévorés, lus et relus ensemble. Il m’est resté de ces albums une femme forte, marginale, amoureuse, pleine et des couleurs éclatantes malgré une vie parsemée de douleurs, une vie complexe.
Le roman Rien n’est noir nous entraîne, comme on peut s’en douter, beaucoup plus profondément dans la vie de Frida Rivera Kahlo. Une enfance vécue au côté de quatre sœurs, jouant, à la fois, le fils du père photographe minutieux (Guillaume Kahlo), le garçon manqué dans une bande d’amis se moquant des conventions et des enseignants de l’école préparatoire et l’amoureuse d’Alejandro jusqu’à l’Accident.
L’Accident qui lui permettra de prouver sa force de caractère (elle remarchera malgré les pronostics), elle se mettra à peindre par ennui et en résultera la rencontre avec su amor et le plus grand peintre du Mexique, Diego Rivera.
Apparemment, Diego a reconnu tout de suite en la jeune femme qu’elle était : sa colère, sa beauté sublime et son talent. Lui qui veut être libre la demandera pourtant en mariage. Nous suivons ce drôle de couple, surnommé l’éléphant et la souris, avec admiration, comme ils en avaient l’un pour l’autre. Ils s’aimeront, divorceront et se remarieront. Nous sentons que Diego aurait tout voulu : l’amour, la fidélité de Frida et la liberté extra-conjugale alors que Fridita ne vivait que pour lui. Nous assistons aussi au travers des pages l’heure de gloire de Diego, ses murales, ses rencontres, puis plus tard celle de Frida juste au moment où son corps la lâchera, où les douleurs physiques ne pourront même plus être noyées par les fêtes et la tequila.
J’ai fini ce roman en trouvant que j’avais eu la chance de me faire raconter leur histoire et d’avoir eu l’impression de connaître un peu mieux cette femme, cette artiste accomplie sans demi-mesure.
- Autrice : Claire Berest
- Nombre de pages : 232
- Date de parution : 2019
- Édition : Stock
Crédit photo : Valérie Ouellet