Dans l’univers du bédéiste Alex A., les expériences tournent généralement mal et c’est souvent Jean qui en fait les frais. Aussi, quand ce superhéros se voit réduit à l’état de microbe par un extraordinaire concours de circonstance, il ne bronche pas. Il s’acclimate vite à sa petitesse et fait bientôt la rencontre d’une classe de robots minuscules qui vivent à l’intérieur des murs des édifices. Dans ce monde impitoyable, il se fait heureusement rescaper par un clan de robots défaillants. Grâce à son esprit jovial, il devient vite le complice de ces éclopés du système. Comment en effet résister à celui qui leur montre que travailler, ce n’est pas ce qui compte dans la vie, le jeu, c’est bien plus amusant.
Ce nouveau titre d’Alex A. ne manque pas de piquant, vous l’aurez compris. J’ai personnellement aimé les clins d’œil humoristiques qu’il sème dans le récit. Difficile, en effet, de ne pas sourire lorsqu’on découvre ce robot qui verse des larmes de métal (1). Il faut aussi saluer le sens du dialogue du bédéiste et notamment les répliques assassines que s’échangent le président Tibérius et Bulle, sa fille : «Je sais que nous ne sommes pas en très bons termes… J’ai trahi ton gouvernement, et toi, tu m’as lessivé le cerveau durant l’ère du Castor, mais… Tu restes mon père.» (p. 18)
Quant à mon fils, il a très certainement trouvé son compte dans cette histoire remplie de gadgets technologiques que tout un chacun tente de maîtriser avec plus ou moins de succès. Il a d’ailleurs déposé cette bande dessinée dans sa pile de bons livres, non loin des Expériences de Mini-Jean, une autre série signée Alex. A.
NOTE 1 : Je verse des larmes de métal, chanson de Normand Brathwaite, très populaire dans les années 80.
- Auteur : Alex A.
- Nombre de pages : 110
- Éditeur : Presses Aventure
- Parution : 2017
Par Vicki Milot, assistée d’Arthur-Milot Fortin
Crédit photo: Vicki Milot