Avec Chroniques post-apocalyptiques d’une jeune entêtée, Annie Bacon nous replonge dans son univers dystopique que l’on a découvert dans Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. On retrouve Astrid qui veille toujours au bon “fonctionnement” de la bibliothèque du plateau Mont-Royal. Il y a aussi Armand qui a terminé son essai sur l’humanité. Les deux solitudes se rencontrent. On découvre également avec plaisir de nouveaux personnages. Il y a Zéphyr, monitrice de camp de jour, devenue du jour au lendemain mère d’un groupe de fillettes. Dans ce groupe, il y a Kiara, jeune entêtée qui décide de rentrer chez elle, malgré la distance.
Encore une fois, Annie Bacon réussit à captiver son lecteur. Elle y va de retour en arrière et de va-et-vient entre les personnages… et ça fonctionne. Il y a de l’action, mais ce n’est pas ce que je retiens le plus du livre (mis à part une situation assez dure à laquelle Kiara sera confrontée). L’autrice mise encore sur la psychologie des personnages. On les voit s’adapter ou lutter contre les changements. Chacun à leur manière, ils font face aux défis.
Comme dans le premier opus, on sent que la littérature et le livre jouent un rôle dans l’acceptation du sort peu enviable dans lequel sont plongés les personnages. Armand décide d’écrire. Astrid bouquine et veille sur sa bibliothèque. Kiara, tant qu’à elle, s’identifie aux personnages de My hero academia et est guidée par son désir de lire les prochains tomes de cette série de manga. Le personnage qui semble le plus désemparé est Zéphyr qui n’a pas accès aux livres. Coïncidence? Peut-être…
Pour les personnages d’Annie Bacon, la lecture est un refuge. Les lettres, les mots et les livres aident les personnages à s’ancrer dans l’ancienne réalité, mais également à s’adapter à la nouvelle. La littérature nous permet de nous souvenir d’hier et d’entrevoir demain.
- Autrice : Annie Bacon
- Nombre de pages : 122 pages
- Date de parution : 2021
- Éditeur : Bayard
Crédit photo : Noémie Philibert-Brunet