Je n’étais pas objective en ouvrant le livre.
Je connaissais l’histoire. Je visualisais les personnages, leur visage, leur tenue. Le ton de leur voix résonnait encore dans ma tête.
Je n’étais pas neutre car j’avais vu la série sur Netflix que j’avais beaucoup appréciée.
Je savais donc dans quoi je m’embarquais. Je m’étais déjà forgé un avis et pourtant je nourrissais de grandes attentes car je préfère d’ordinaire lire le livre en premier.
De ce fait, en ouvrant ce roman qui m’attendait patiemment depuis des semaines, peut-être même des mois, sur ma table de nuit, j’ai ressenti une curieuse impression de retrouver des amis.
Ce premier tome de la saga Bridgerton nous plonge dans l’Angleterre du début du 19e siècle. Dans cette bourgeoisie où les ragots pouvaient nuire à tout jamais à la réputation de la plus pure des demoiselles. Des ragots que se plait à véhiculer la mystérieuse Lady Whistledown alors que nous suivons l’entrée dans le monde des huit enfants du vicomte Bridgerton.
Parsemé d’extraits de cette chronique mondaine qui déclenche à chaque parution un tsunami de scandales et de réactions, nous suivons en parallèle les espoirs tantôt brisés tantôt ravivés de Daphné, l’aînée des demoiselles de la famille, de faire un mariage des plus avantageux. Histoire d’amour impossible, romance à l’eau de rose, trahisons, complots, tout y est!
À mi-chemin entre les grands classiques de Jane Austen – bien qu’on ne puisse en rien comparer la plume de ces deux autrices – et la série populaire Gossip Girl, j’ai trouvé l’histoire divertissante et je me suis très rapidement attachée aux multiples protagonistes.
Toutefois, je dois reconnaître que, et bien que j’aie apprécié la légèreté de cette lecture, le livre ne m’a pas transcendée et j’ai été déçue de ne pas prendre autant de plaisir à le lire que j’avais pu en avoir en regardant la série.
Mais la déception n’est pas suffisante pour m’empêcher de me plonger dans les autres tomes de cette saga dont le neuvième tome, Des années plus tard, vient tout juste de paraître.
Extrait :
Votre dévouée chroniqueuse s’est laissé dire que Lord Hastings aurait mentionné pas moins de six fois, hier soir, qu’il n’avait pas la moindre intention de convoler en justes noces. Si son but était de décourager les mères ambitieuses, il a commis une grave erreur de jugement. Celles-ci ne verront dans ses remarques qu’un défi à relever.
Intéressante précision : ces affirmations ont été prononcées avant qu’il fasse la connaissance de la très spirituelle miss Bridgerton.
LA CHRONIQUE MONDAINE DE LADY WHISTLEDOWN, 30 avril 1813 .
- Autrice : Julia Quinn
- Maison d’édition : Flammarion Québec
- Parution : février 2021
- Nombre de pages : 408
Crédit photo : Sarah Degonse
