La cantatrice chauve
Véritable classique du théâtre, La cantatrice chauve ainsi que son auteur, Ionesco, restent dans mes lectures favorites en ce qui a trait au théâtre. L’absurde Ionescien est un humour à la fois incroyablement intelligent et tout à fait éclaté, qui ne peut que placer un sourire sur le visage de ses lecteurs (ou auditeurs).
La cantatrice chauve introduit une soirée dans la maison du couple de Monsieur et Madame Smith, servis par leur bonne Mary, qui reçoivent leurs vieux amis Monsieur et Madame Martin. Ils auront également une visite surprise du Capitaine des pompiers, un peu plus tard. À première vue, ceci semble le résumé le plus simple du monde, et pourtant…
Le grandiose de Ionesco se trouve dans sa maîtrise de l’absurdité extrême, dans ses propos déjantés et parfois crus, qui malgré leur apparence complètement folle peuvent nous pousser à réfléchir. Tout ça est d’un génie incroyable et d’un comique absolument fantastique.
La leçon
Souvent, la pièce de La Cantatrice chauve est suivie de La leçon. Cette dernière pièce, un peu plus sérieuse que la précédente dans ses propos et dans sa structure, demeure tout de même incroyable (dans tous les sens du terme) et laisse bourgeonner en nous, grâce au rire, l’art de ce maître du théâtre. La leçon relate, dans un huis clos chez le personnage du Professeur, une période d’étude avec une de ses étudiantes. Contrairement à La cantatrice chauve, l’atmosphère de La leçon ne restera pas la même. On changera rapidement d’ambiance, passant d’une atmosphère légère à quelque chose de beaucoup plus grave.
La cantatrice chauve suivie de La leçon – Théâtre du Rideau Vert
J’ai eu la chance d’assister à la première médiatique de ces pièces au théâtre du Rideau Vert le 2 février dernier et ce fut très agréable. Le jeu de Dorothée Berryman en Madame Smith ainsi que de Luc Bourgeois en Monsieur Martin me fit particulièrement sourire. La mise en scène était simple et minimaliste, ce qui permettait de bien s’attarder au jeu des acteurs. Les décors sont restés sensiblement les mêmes entre les deux pièces, séparées par une entracte. Le dynamisme était pétillant chez chacun des acteurs et leur plaisir d’être sur scène était contagieux. Le tout a été merveilleusement bien reçu par le public.
Du 31 janvier au 4 mars 2017 au Théâtre du Rideau Vert
- Mise en scène : Normand Chouinard
- Distribution : Sylvie Drapeau, Dorothée Berryman, Carl Béchard, Luc Bourgeois, Rosine Chouinard-Chauveau, Rémy Girard, Danièle Lorain
- Assistance à la mise en scène : Geneviève Lagacé
- Décors : Jean Bard
- Costumes : Suzanne Harel
- Accessoires : Normand Blais
- Musique : Yves Morin
- Concepteur des éclairages : Claude Accolas
- Maquillage : Jacques-Lee Pelletier
- Coiffures : Rachel Tremblay
Crédit photo d’introduction : François Laplante Delagrave