Quand on pense au Far West, il est rare que la première image qui nous vienne en tête soit une femme. Et pourtant ! Malgré leur nombre certes inférieur, de nombreuses femmes ont influencé cette période toujours extrêmement romancée de l’histoire américaine.
Avec Il était une fois Calamity Jane, la Canadienne Natalee Caple défait l’image grandiose du cow-boy à cheval, lasso à la main, prêt à capturer à lui seul un troupeau entier de bisons. Elle souligne d’abord la réalité des femmes de l’époque. Pour ce faire, elle nous présente Miette, fille de la célèbre Martha Canary (Calamity Jane), qui, selon la dernière volonté de son père adoptif, doit retrouver sa mère.
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Les personnages sont profonds et complexes, ce qui est très rafraîchissant pour une histoire de déserts et de saloons. Alors qu’elle recherche sa mère, Miette se découvre elle-même. C’est un angle de vue plutôt classique, mais le tout roule très bien dans le train de l’histoire.
L’histoire alterne entre la recherche de Miette et la vie de Jane. On peut trouver difficile de s’attacher au personnage de Miette, surtout en contraste avec sa mère. Il est facile, même pour le lecteur, d’oublier la femme dans l’ombre d’une célébrité. Par contre, l’écriture douce de Caple nous fait tourner les pages au gré des mots qui glissent sous nos yeux. Il ne s’agit pas nécessairement de connecter avec Miette, mais plutôt de lentement contempler sa quête à travers le désert des Badlands des États-Unis.
Ce roman ne s’adresse pas uniquement aux admirateurs de l’époque de la ruée vers l’or. Il s’agit davantage d’une quête personnelle et familiale. La recherche d’une partie de soi perdue depuis la naissance.
Mais, en toute honnêteté, une bonne histoire métissée à une trame western… que demander de mieux ?
- Auteur : Natalee Caple
- Nombre de pages : 272 pages
- Date de parution : 24 janvier 2017
- Éditeur : Boréal
- ISBN : 9782764624661
Crédit photo : Patrice Sirois