Les auteur·ices Alexandra Dupuy, Michaël Lessard et Suzanne Zacour ont récidivé, ce printemps, avec une nouvelle édition de la Grammaire pour un français inclusif et c’est une excellente nouvelle. Dans cette ère où nous visons de plus en plus l’inclusion, cet ouvrage est plus que pertinent.
Très bien structuré, le livre se divise en deux parties : Le masculin ne l’emporte(ra) plus ? et Grammaire.
Dans la première partie, on nous donne un peu l’historique de la grammaire de la langue française, on apprend aussi qui peut la changer (la réponse est la société !) et quel est le rôle des sacro-saintes institutions langagières. J’ai vraiment apprécié cette première partie qui répond à plusieurs mythes ou différentes plaintes qu’on entend : que la lecture inclusive est lourde, difficile à comprendre. Pourtant, l’histoire et l’actualité démontrent qu’il n’en est rien. La plupart de la féminisation existait bien avant aujourd’hui et, surtout, le lecteur·ice peut s’adapter à tout. Ne nous a-t-il pas pris moins d’une décennie pour réintroduire le titre « autrice » maintenant répandu et utilisé même dans les publications dites populaires ? Bref, cette première partie, à elle seule, en vaut la lecture.
En deuxième partie de l’ouvrage, on retrouve donc la partie Grammaire. Nous passons donc à travers le vocabulaire, les règles et l’évaluation des règles inclusives, le choix du féminin, la formulation épicène ou neutre, les doublets, les formes tronquées, les néologismes, l’utilisation d’un genre générique et une conclusion. Cette partie sera utile à toute personne qui souhaite rédiger de façon plus inclusive, elle offre de nombreuses variantes possibles.
En terminant, je réitère l’importance de cet ouvrage de référence à la fois pertinent et novateur. J’en ai fait la lecture un peu comme un roman. C’est un livre à intégrer partout, dans les bureaux, dans les classes et dans votre salon.
- Auteurices: Alexandra Dupuy, Michaël Lessard, Suzanne Zacour
- Maison d’édition: Somme Toute
- Parution: 16 mai 2023
- Nombre de pages: 256
Crédit photo: Valérie Ouellet