Fanny Britt était déjà connue dans le monde dramaturgique lorsqu’elle a écrit son premier roman pour adultes intitulé Les maisons (2015). Étant donné le succès de ce dernier, son deuxième roman, Faire les sucres, était bien attendu.
Dans Faire les sucres, nous suivons le quotidien de plusieurs personnages différents vivant des expériences différentes. Toutefois, nous réalisons rapidement que malgré un rythme de vie ou des décisions différentes, certaines choses sont inévitables dans une existence. Alors quand Adam achète en secret une érablière pour réaliser un rêve dont il n’avait jamais parlé à sa conjointe Marion, qu’elle prend la décision de commettre l’adultère, Fanny Britt exploite les paradoxes, les conséquences des choix, les faiblesses humaines, les mensonges, les doutes, les rêves, les secrets et une multitude d’autres sujets discrets dans l’existence d’un humain. À travers des actions à priori ordinaires, elle peint une réflexion universelle dans laquelle nous allons tous nous reconnaître.
Ce qui est particulièrement impressionnant dans l’écriture de l’autrice est sa capacité à trouver de la poésie dans le plus petit ordinaire quotidien de l’existence. Elle prend une conversation banale et la rend poétique en choisissant à la perfection les termes avec lesquels elle la traite. Elle fait briller avec éclat le beige des jours de pluie.
Bref, Faire les sucres est un roman triste et doux. Bien que Fanny Britt avait peur qu’écrire un roman dans un univers prépandémique soit désuet, il n’en est rien. Faire les sucres est le témoin des petits drames universels.
- Autrice : Fanny Britt
- Éditions : Le cheval d’août
- Parution : octobre 2020
- Pages : 257 pages