Il y a de ces albums qui marient parfaitement les images aux mots de l’auteur. J’ai trouvé l’espoir dans un cerisier de la canadienne Jean E. Pendziwol est de ces œuvres qui créent une symbiose parfaite communiquant ainsi un message de manière forte, mais aussi fluide et douce à la fois. L’histoire s’amorce avec un questionnement simple d’une enfant: pourquoi les ombres disparaissent-elles parfois? Comme une question en amène souvent une autre, on poursuit en se demandant: pourquoi les flocons de neige goûtent-ils les nuages? Et que peut-on faire quand le vent hurle comme un loup? Ces inquiétudes et interrogations trouveront un certain apaisement et un semblant de réponse dans les bourgeons d’un cerisier, image de l’espoir et du renouveau.
Les histoires dansent, aussi, elles courent à l’autre bout du lac, elles se glissent sur la rive, soufflent et sifflent sur le sable.
– p. 17
L’imagerie créée par les métaphores est sublime et donne vie à un monde dans lequel on erre le temps d’une histoire. On y ajoute quelques virelangues pour pimenter le plaisir de lire un album à voix haute (d’ailleurs, excellente traduction de Christiane Duchesne) et on se retrouve ainsi face à une œuvre qui inspire et qui provoque la discussion. Pédagogiquement, on peut même y tirer de brillants exemples de figures de style : personnifications, allégories et métaphores.
Les images de l’illustratrice montréalaise Nathalie Dion sont belles et riches, mais surtout si texturées qu’on y voit le vent et qu’on y ressent le froid de la neige ainsi que la chaleur des faisceaux de lumière.
C’est un bel ajout à toute bibliothèque et une introduction en douceur à la poésie pour les enfants. On l’aime parce qu’il parle par ses illustrations, mais aussi par ses mots, véritables peintures lexicales qui évoquent tant d’images à chaque phrase.
- Autrice: Jean E. Pendziwol
- Illustratrice: Nathalie Dion
- Date de parution: 2021
- Nombre de pages: 34 pages
- Éditions: D’eux
Collaboratrice: Vanessa Gragnani