Neuf chapitres divisent cet essai d’histoires « vraies et insolites » de meurtres en milieu médical, un peu partout dans le monde, surtout aux États-Unis,. On y découvre évidemment des personnages terrifiants, des grand·es manipulateur·rices, des gens bornés et dangereux, mais aussi et surtout, des systèmes imparfaits et irresponsables, ainsi qu’une santé publique classiste et raciste. Au-delà des histoires meurtrières, pour la plupart macabres quoique fascinantes, on constate dans La mort sur ordonnance les grandes avancées de la médecine, les évolutions éthiques et les améliorations de sécurité qui ont été faites au siècle dernier, ainsi que les changements médicaux qui ont sauvé bien des vies.
J’ai particulièrement apprécié l’attention aux détails de Simon Predj, qui construit ses chapitres comme des nouvelles, courts mais efficaces. Alors qu’il nous fournit bien des détails historiques et scientifiques, on ne perd jamais le fil du récit. J’ai également aimé les apartés sur les anciens médicaments utilisés, qui font souvent froid dans le dos, ainsi que le travail graphique du livre.
C’est à la fois fascinant et effrayant. Terriblement bien vulgarisé et bien documenté. À lire d’une traite si vous êtes courageux·euses, ou avec parcimonie pour éviter la crise de panique lors de votre prochaine visite médicale !
- Auteur : Simon Predj
- Maison d’édition : Les éditions de l’Homme
- Date de parution : mars 2024
- Nombre de pages : 320
Crédit photo : Annick Lavogiez