Aurélie Marchi, narratrice de La Vénus se rebelle, en rêve depuis un petit bout sans oser se lancer. Peur du regard des autres, du regret, de se trouver moche, de ne plus s’aimer. Mais voilà qu’elle se décide : cet été, pendant ses vacances dans le Sud, elle va se raser les cheveux. Entièrement. Trois petits millimètres.
Trois petits millimètres. Qui vont peut-être changer sa vie.
Véritable souffle de liberté, cette nouvelle coupe amène son lot de jugements et de commentaires ridicules, voire désobligeants. C’est-à-dire qu’absence de crinière rime apparement avec cancer, militaire, harcèlement de rue et comparaisons consternantes.
A partir des réactions de ses proches et des inconnus qui se permettent de l’aborder, Marchi explore ainsi son propre rapport à sa tignasse ainsi que le rapport des femmes, et surtout des hommes, aux cheveux féminins. Entre interdits et séduction, on y découvre à quel point les cheveux sont de forts symboles… et une catégorie en soi d’oppressions !
Avec un ton cinglant et humoristique, touchant et sincère, Marchi propose un récit sympathique, qui donne presque envie de passer le cap. C’est un livre très agréable à lire et dynamique, en plus de faire réfléchir sur notre rapport au capillaire, à la séduction, aux hommes et à toutes les barrières qu’on essaye de franchir tant bien que mal pendant nos vies de femmes.
- Autrice : Aurélie Marchi
- Maison d’édition : Leduc
- Date de parution : 2021
- Nombre de pages : 221
Crédit photo : Annick Lavogiez