Une autre récidive parfaite de Marie-Eve Bourassa. Vous dire à quel point j’attendais ce deuxième livre de la série Parasites ! Les fourmis est tout à fait à la hauteur du premier livre.
Un des seuls messages que la Guêpe enverra à Billie dans ce livre sera une devinette : une image sur laquelle on voit des fourmis, plus précisément des Formica sanguinea (fourmis sanguinaires) qui réussissent à coups de phéromones à transformer l’ordinaire Formica fusca en esclave qui est alors renommée servoformica. La seule façon de mettre fin à l’esclavage que les fourmis ordinaires ont trouvé est de dévorer leurs propres petits. Qu’est-ce que tout ça peut bien vouloir dire et quel est le lien avec la mort d’Antoine ?
Alors que Billie, Greg, Kat, Steeven et Zach tentent encore de trouver l’identité de la Guêpe afin de mettre fin à son règne de terreur, d’autres vidéos troublantes surgissent, mais cette fois elles semblent provenir d’un autre avatar, nommé Syrphe. Une petite recherche nous apprendra qu’un syrphe n’est rien d’autre qu’une mouche déguisée en guêpe. Hasard ? Non, bien évidemment. La relation trouble entre Billie et Zach Plamondon prendra beaucoup de place pour le plaisir du lecteur. L’autrice ajoute et développe d’autres personnages à cette histoire qui compliquera notre quête de trouver le coupable du suicide d’Antoine. Mais y a –t-il un coupable ? Peu importe, Marie-Eve Bourassa nous tient en haleine du début à la fin.
Un dernier mot sur les excellentes références musicales, littéraires et cinématographiques dont l’autrice ponctue cette série : ils agissent presque comme une trame sonore pendant la lecture et ça ne fait qu’ajouter à l’ambiance du roman, un peu « dark », profond et tellement juste. En espérant qu’elles poussent les plus jeunes lecteur.rice.s. à découvrir ces univers.
Lie there, lie there, little Henry Lee/Till the flesh drops from your bones […] And the wind did howl and the wind did moan.
– p. 199
- Autrice : Marie-Eve Bourassa
- Maison d’éditions : La Bagnole
- Parution : 2021
- Nombre de pages : 372
Crédit photo : Valérie Ouellet