Maxime Landry foule les scènes en tant que chanteur depuis 12 ans déjà. Le public a fait sa rencontre à Star Académie et est tombé sous le charme du Beauceron authentique et sensible qu’ils ont pu découvrir au fil des semaines dans leur écran. Ils lui ont démontré tout leur amour et leur appréciation de sa musique en le nommant grand gagnant de son édition de la populaire téléréalité. Bien qu’il poursuive une carrière musicale, il fait maintenant partie de la scène littéraire et mène également une carrière de romancier depuis un peu plus de cinq ans maintenant. Sa plume à la fois franche et délicate nous a offert jusqu’à maintenant plusieurs histoires abordant des thèmes tabous, tel que la maladie, le suicide et le bonheur à tout prix.
Son cinquième roman, Moi aussi je t’aime ne fait pas exception. Ce roman aborde notamment les thèmes de l’amour entre personnes de même sexe et de l’acceptation de soi. On y suit David Lemieux, un pompier dans la quarantaine. Lorsqu’on fait sa rencontre au début du roman, le héros, qui exerce son métier dans la métropole montréalaise depuis plus de vingt ans doit faire face à la réalité : il a tout donné sans compter pour son métier et ça commence vraisemblablement à le rattraper. Sa passion pour son métier, de même que son efficacité… Il a clairement besoin d’un changement d’air, le temps de voir plus clair. Sauf qu’en voulant s’aérer la tête, il n’avait pas prévu qu’un coup de vent viendrait rallumer les braises d’un feu qui avait pris son cœur d’assaut alors qu’il était jeune étudiant à l’Institut de protection des Incendies du Québec. Ce grand feu qu’il avait pourtant tenté d’éteindre depuis la fin de ses études… Le voilà bientôt rallumé lorsqu’il recroise Nicolas Beaulieu, de qui il n’a pas eu de nouvelles depuis leur graduation…
Comment se passeront les retrouvailles? À vous de le découvrir!
Soulignons la fluidité dans l’écriture tout au long de cette œuvre. On sent que l’auteur est habitué au style d’écriture succinct qu’exige l’écriture d’une chanson. Il n’y a pas de longueurs et l’histoire est très bien ficelée. L’auteur choisit d’alterner entre deux époques tout au long du roman. On se retrouve donc soit dans le présent ou dans le passé. Je ne suis pas toujours adepte de cette approche, car parfois l’histoire devient difficile à suivre, mais ce n’est pas du tout le cas ici. L’action est placée dans quelques lieux précis pour chacune des époques alors, comme lectrice, je ne me suis jamais demandé si nous étions dans le présent ou le passé.
Dans son roman, Maxime Landry prouve à travers ses personnages et leurs dialogues que l’amour et l’amitié sont universels. Quel que soit votre âge, votre genre, ou votre orientation sexuelle, l’amitié comme l’amour, c’est une question de connexion d’âme. Sans oublier que l’amour peut être autant salvateur que dévastateur. Au fil des pages, tant le personnage principal que le lecteur comprendront que pour pouvoir bien aimer, il faut d’abord apprendre à s’aimer et s’accepter soi-même tel que l’on est.
Un roman que l’on devrait tous lire au moins une fois, que l’on soit en remise en question, qu’on ait envie de plonger dans un roman rempli de tendresse ou simplement d’un doux moment de lecture riche en émotions.
- Auteur : Maxime Landry
- Maison d’édition : Libre Expression
- Nombre de pages : 208
- Date de parution : 28 avril 2021
Crédit photo : Ariane Bastien-Desjardins
