Sébastien Chabot publie ce printemps Noir métal, son cinquième roman, chez Alto.
Quand Sebastien Andersen revient dans son village natal de Sainte-Florence, en pleine vallée de la Matapédia, sa simple présence vient bouleverser les villageois. Il se retrouve rapidement dans un milieu glauque où une société secrète contrôle la région et est en lien directement avec le passé du revenant. S’en suivront de nombreuses découvertes sombres qui changeront le paysage à jamais.
L’atmosphère du roman en fait toute sa qualité. Alors qu’on songe souvent à la Gaspésie comme un eldorado de tranquillité, Sébastien Chabot a peint sa Sainte-Florence natale d’une toute autre façon. Le village est soudainement rude et violent, un peu comme si on l’avait plongé dans un univers néo expressionniste sur un fond de black métal. On y retrouve des abus, des sacrifices d’enfants, des ruines vikings, de la corruption et de grandes histoires de vengeance. Noir métal mélange lugubrement le néoterroir et le roman noir scandinave dans un univers qui n’appartient qu’à l’auteur.
Néanmoins, l’histoire traite tout de même d’affranchissement, de quête personnelle vengeresse et d’affirmation de soi. On peut y voir quand même plusieurs couleurs dans la toile sombre peinte par Sébastien Chabot.
Noir métal comporte un univers intéressant absolument unique dans la littérature québécoise. La façon dont l’auteur s’approprie son territoire avec toute la liberté qu’il désire donne envie de s’aventurer davantage dans cet univers parallèle.
- Auteur : Sébastien Chabot
- Édition : Alto
- Parution : 3 mai 2021
- Pages : 266 pages
Crédit photo : Patrice Sirois