Récipiendaire de plusieurs prix littéraires, Grégoire Delacourt est un romancier possédant un grand talent pour bâtir un récit prenant à partir d’un fait divers. Dans La liste de mes envies il présentait le destin d’une femme malmenée par la vie qui, soudainement, voyait son quotidien chamboulé par un gain substantiel à la loterie. Dans La première chose qu’on regarde il abordait le thème de la beauté et de l’apparence et de son importance (ou pas). Dans La femme qui ne vieillissait pas le fait divers est en soi improbable mais cela importe peu, car il est présenté de façon très réaliste. Et c’est encore l’apparence qui est au centre du roman.
Alors, voilà l’histoire de Martine, au destin que pourrait envier bien des gens : le temps n’a aucun effet sur son corps, sa peau ou son visage. Aucune esbroufe dans le récit. Martine est une femme bien ancrée dans sa vie, heureuse dans son couple, avec un fils qui s’avérera être un bien gentil garçon. Mais la vie n’est pas si simple quand votre entourage réalise que vous ne vieillissez pas (du moins, en apparence).
L’auteur nous raconte l’histoire par de courts chapitres bien ficelés. Le texte est fluide et on a hâte de savoir comment tout cela va finir. Heureusement, nous ne sommes pas à Hollywood, donc pas de rebondissement douteux, ni tour de passe-passe tiré par les cheveux. Mais un récit raconté à la première personne, où la narratrice nous raconte ses joies, ses déceptions, ses inquiétudes et sa vie qui ne sera pas si parfaite, malgré tout.
- Auteur : Grégoire Delacourt
- ISBN 9 782709 661836
- Édition / Année : JCLattès – mars 2018
- Nombre de pages : 246 pages
- Emprunté à la BAnQ , référence D332f (cote 3 2002 5242 0217 1)
Crédit photo : JAB