J’ai l’impression d’être née avec le FIL. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été transportée dans et par ce festival des mots.
À chaque année, je découvre des auteurs, je vibre aux sons de leurs textes. À chaque année, la lecture devient collective, elle sort de mon salon pour se muer dans le regard, la musique et la voix d’artistes, d’écrivain-es, de comédien-nes d’ici et d’ailleurs.
Cette année ne fait pas exception et c’est avec beaucoup d’excitation que je revivrai ces dix jours de bonheur littéraire dans deux jours. La programmation annoncée ne fait aucun doute.
Les mots de Delphine de Vigan se mêleront à la musique de La Grande Sophie le vendredi 22 septembre, au Théâtre Outremont. Le lendemain, Sylvie Drapeau présentera, dans le cadre d’un spectacle littéraire, ses deux romans Le Fleuve et Le ciel, et les mots de l’écrivaine Svetlana Alexievitch seront interprétés par Sophie Desmarais dans le cadre du spectacle Là d’où je viens, Darling !. Le 25 septembre, Émilie Bibeau nous transportera avec Chronique d’un cœur vintage, la musique d’Emmanuel Schwartz se liera aux mots de Dany Boudreault et Herménégilde Chiasson, créateur d’exception et figure de l’Acadie moderne et contemporaine, présentera sa carte blanche. Le recueil Larguer les amours, récemment paru aux éditions Tête Première, né des questionnements sur la rupture féminine de Maryse Latendresse, sera mis en scène le 27 septembre et les 50 ans du roman Salut Galarneau! de Jacques Godbout seront célébrés le 28 septembre. Plusieurs évènements fêteront également les liens et l’amitié entre Montréal, Paris et Port-au-Prince avec des auteurs phares tels que Dany Laferrière, James Noël et Rodney Saint-Éloi. La lecture autochtone sera également à l’honneur : Juliana Leveillé-Trudel présentera son magnifique roman Nirliit, accompagné de la musique de Christian Brun del Re et de chanteuses de gorge inuites et dix ans après la parution de Aimititau ! Parlons nous !, quelques participant-es de ce partage de visions et de compréhensions liront des extraits de leurs correspondances le 27 septembre à la Place des Arts.
Ce sera également le retour de la bibliothèque du FIL et de ses escouades littéraires aux Jardins Gamelin ; une bibliothèque « libre-service » et des médiateurs culturels qui proposeront des activités aux participant-es pendant dix jours. À Verdun et à St-Henri, plusieurs auteurs deviendront libraires d’un jour en « prescrivant » des lectures selon les intérêts littéraires des festivaliers et festivalières. Pendant dix jours, au Sporting club, se tiendra également le plus long micro ouvert jamais tenu. Sans arrêt, 24 heures sur 24, des textes seront lus devant un minimum de 10 spectateurs et avec un maximum de 30 secondes entre chaque lecture.
Tout ça, et plus encore.
Le FIL, c’est le rendez-vous littéraire montréalais.
Et j’ai bien hâte de m’y replonger, à nouveau, cette année.
Pour consulter la programmation : ICI