Si je pouvais camper dans la tête de quelqu’un, mon premier choix serait sans hésiter Dany Laferrière. Si vous l’avez lu, vu en entrevue ou encore entendu à la radio, vous savez que le membre de l’Académie française (quand même !) n’a pas la langue dans sa poche et n’hésite pas à penser tout haut. Ses réflexions sont souvent admirables, remplies d’humilité et manifestement inspirantes.
En 2011, en publiant L’Art presque perdu de ne rien faire, l’auteur nous a permis d’entrer dans sa tête et d’assister (un petit peu, du moins) au défilement d’idées. Merci de réaliser mon rêve !
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Il réfléchit sur tout et rien : l’humain, le voyage, la littérature, le bonheur, le pouvoir, la guerre, alouette ! Les textes sont classés selon une structure plutôt légère à laquelle on ne s’attarde pas vraiment. On pourrait prendre un passage au hasard et le lire sans être déconcerté.
À quoi peut-on s’attendre d’un tel ouvrage ? Une histoire ? Non. Des essais ? Non plus. Des leçons de vie ? Ce serait abusé.
À rien d’autre que des réflexions. Les mêmes que nous faisons dans un bain, dans le métro ou après avoir lu un bon livre. Elles ont un aboutissement auquel seul un homme d’une intelligence unique peut arriver. Avec toute l’expérience de vie dont il jouit, il n’est pas étonnant que ce livre soit aussi bon ! À travers les pages, nous sommes parfois déconcertés par la sagesse d’une histoire, amusés par les liens loufoques, émus par les épreuves racontées ou tout simplement inspirés par les idées. C’est un livre à consommer doucement, afin de s’assurer de savourer chacune des gorgées. Là où on laisse le signet n’a pas d’importance, on peut le lire dans l’ordre et dans le désordre. N’hésitez pas à le déposer souvent. Vous étirerez le plaisir.
Bonus : une superbe mangue en page couverture !
- Auteur : Dany Laferrière
- Nombre de pages : 394 pages
- Date de parution : 15 novembre 2011
- Éditeur : Boréal
Crédit photo : Patrice Sirois