Même si Larry Tremblay s’est taillé une place dans la vie littéraire québécoise il y a plus de vingt ans, on l’associe souvent à L’orangeraie, entre autres à cause de son prestigieux prix des libraires du Québec. L’auteur, bien établi dans le milieu théâtral, a alors hissé son nom à côté des incontournables du roman québécois contemporain.
En septembre dernier, Tremblay publiait un sixième roman : L’impureté. On y raconte le deuil d’Antoine, suivant la mort de sa femme, auteure populaire. Elle laisse en guise de patrimoine une œuvre posthume intime, brouillant l’image que tous se faisaient d’elle.
Le passé mystérieux de la défunte Alice Livingston est la base de tout le récit. Son dernier roman perturbe autant ses proches que les médias. Qu’y révèle-t-elle? Que cachait-elle depuis toujours? Même son propre mari l’ignore.
L’auteur fait d’intéressantes réflexions sur le deuil et la façon imprévisible dont chacun vit la perte d’un être cher. L’impact que peut avoir un décès sur la famille et le travail d’une personne défunte n’est pas nouveau dans la littérature, mais étant donné que nous sommes tous uniques, le traitement du sujet de l’auteur est tout de même rafraîchissant.
L’écrivain natif de Chicoutimi, où se déroule le roman, explore une chronologie remplie de retours en arrière et de mises en abîme. Cet agréable désordre pourrait décourager un lecteur n’étant pas habitué à un tel travail, mais l’aura nébuleuse cachée derrière les chapitres nous empêche de fermer le roman.
Ajoutons à cela de troublantes références historiques à la guerre du Viêt Nam, au glissement de terrain catastrophique qui a englouti totalement le village de Saint-Jean-Vianney au Saguenay et des réflexions sur les hauts et les bas de ce que certains considèrent ou non comme étant de l’amour.
L’impureté séduit certainement notre curiosité, même s’il peut s’avérer un défi. Une fois la dernière page tournée et le casse-tête terminé, on ne peut que savourer cette insatiable recherche de la vérité.
- Auteur : Larry Tremblay
- Nombre de pages : 160 pages
- Date de parution : 7 septembre 2016
- Éditeur : Alto
- Provenance du livre : La Librairie de Verdun
Crédit photo: Patrice Sirois
nicole larivée
27 novembre 2016 à 5:21 pmPourquoi classer ce roman dans la littérature étrangère…
Valérie Léger
28 novembre 2016 à 10:32 pmVous avez bien raison je crois que c’est notre erreur. Nous le corrigerons! Merci pour le commentaire
Hélène Lambert
29 décembre 2016 à 10:41 pmMon roman coup de coeur de 2016. ❤️