En 2022, les éditions autochtones Hannenorak inauguraient une nouvelle collection de courts textes misant sur l’étonnement et l’émerveillement rapide. On y retrouverait éventuellement des contes, des nouvelles, de la poésie, etc. Les premiers textes publiés sous la bannière Solstice ont été des oeuvres des extraordinaires Jocelyn Sioui et J.D. Kurtness. Ce printemps, Hannenorak ajoute deux nouveaux titres à cette collection et j’ai eu la chance de les lire.
Un carnet oublié
D’abord, Un carnet oublié de Virginia Pesemapeo Bordeleau raconte l’histoire d’une femme retombant nostalgiquement sur un carnet de voyage. L’artiste multidisciplinaire eeyou explore avec douceur la vie d’une kokum et donne une dimension profonde malgré le nombre peu élevé de pages. C’est une sorte de retour dans le passé, de voyage initiatique et de découverte que tout le monde, même une kokum, a un passé, des envies et une vie complète.
- Autrice : Virginia Pesemapeo Bordeleau
- Éditions : Hannenorak
- Pages : 32 pages
- Parution : 28 mai 2024
L’homme aux deux visages
Ensuite, il y a aussi le texte L’homme aux deux visages de l’ethnologue wendat Isabelle Picard. Un écrivain souffrant de dépression retourne dans sa communauté autochtone d’origine pour trouver un baume pour son âme. Ce retour aux sources, loin de la ville, est une quête identitaire et de bonheur. C’est aussi un récit sur l’écriture et l’inspiration. C’est une recherche simple qui explique que parfois, trouver l’apaisement ne dépend que de nous.
- Autrice : Isabelle Picard
- Éditions : Hannenorak
- Pages : 50 pages
- Parution : 28 mai 2024
Les deux oeuvres publiées chez Solstice cette année pourraient être qualifiées de nouvelles. Au lieu d’en faire un recueil, les éditions Hannenorak favorisent la culture à petites gorgées. Ainsi, elles rendent accessible le plus grand nombre d’auteurs et d’autrices possibles. Exit, les excuses du genre je n’ai pas le temps de lire. Ces deux textes sont beaux, percutants et se lisent en peu de temps. La collection Solstice est vraiment une piste idéale à explorer pour tout le monde qui veut découvrir de nouveaux talents autochtones.
Crédit photo : Patrice Sirois