Un ballet de lépreux est le roman et les nouvelles posthumes de Leonard Cohen. Il les aurait écrits entre 1956 et 1964. Apparemment, il avait un très grand désir de publier ces écrits, mais il n’y est jamais arrivé. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en ouvrant ce livre, mais j’ai été agréablement surprise, bien que les nouvelles soient très inégales, j’ai aimé les thèmes chers à Cohen: l’amour, l’engagement, la sensualité, la violence, la spiritualité.
Puisque la plupart du livre a été écrit dans les années 50 et 60, Leonard Cohen s’inspire beaucoup de Montréal, le lecteurice a souvent l’impression de marcher avec lui dans ses rues et ce n’était pas pour me déplaire:
La nuit avait été conçue par un puriste des automnes à Montréal. Une pluie légère faisait luire le fer noir des portails. Les feuilles gisaient précisément gravées sur la chaussée humide, plates, comme tombées de journaux intimes.
– p.248
Le roman se passe dans une maison de chambres alors que le narrateur voit une femme régulièrement, il a une vie un peu morne bien qu’il semble avoir un caractère plutôt imprévisible. Puis, un appel de New York arrive, il apprend que son grand-père est vivant et qu’il viendra habiter avec lui puisqu’il n’a plus aucune famille. Le vieil homme s’avère toujours balancer entre la violence et l’humour. La visite du vieil homme bouleversera complètement la vie du narrateur qui choisira de s’inspirer de la violence du grand-père pour décider du reste de sa vie.
Pour ce qui est des nouvelles, comme dit précédemment, elles sont très inégales, j’ai adoré certaines, mais j’ai aussi passé vite sur les dernières. On retrouve toujours les thèmes de désir, de violence, de musique, d’amour. L’écriture de Cohen est crue, parfois violente tout en étant poétique comme seule lui-même le peut. Bref, c’est un ouvrage à vous procurer si vous êtes fan de Cohen et que vous vous ennuyez de son style, à lire, selon moi, préférablement un jour de pluie en automne.
- Auteur: Leonard Cohen
- Traducteur: Nicolas Richard
- Maison d’édition: Seuil
- Parution: 23 mars 2024
- Nombre de pages: 295
Crédit photo: Valérie Ouellet