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Les ombres de Salem

La famille Bailey vient d’emménager dans une vieille maison délabrée, en plein coeur de Salem. Alors que le père, policier, se remet du départ soudain de sa femme pour un autre homme, Deborah, Dwen et Diane, ses filles, cherchent leur place entre la tristesse de ne plus avoir de mère et l’intransigeance d’un père brisé.

À 16 ans, Dwen a un grand secret : elle prend des photos de son corps, nu, et les diffuse sur Instagram. Elle pense savoir se protéger, car elle ne montre jamais son visage…. mais elle a encore tellement de choses à apprendre sur la violence des hommes. Malheureusement, elle aura juste le temps d’expérimenter le pire. Une nuit, dans la forêt, elle se fait violer. Grâce au don surnaturel de Deborah et l’énergie de Diane, Dwen va trouver la force de se souvenir de l’événement… et les membres de la famille vont réfléchir à une vengeance collective.

De son côté, le capitaine-détective Bosco enquête sur un tueur en série en compagnie de Ms Alvarez, éminente médium, qui se demande si le criminel n’est pas, en fait, lié à la petite famille en apparence tranquille des Bailey.

Enquête policière et mystique, Les ombres de Salem est un livre haletant où s’entremêlent les témoignages de nombreux personnages qui vivent chacun leurs propres enjeux face à la disparition, l’absence, la violence et le surnaturel. J’ai apprécié ces différents points de vue narratifs, particulièrement ceux des soeurs Bailey, ainsi que la montée en puissance des pouvoirs de Deb, ses réflexions et questionnements, ses peurs et sa solitude. J’ai aussi particulièrement aimé qu’en filigrane du récit se développe une dénonciation de la violence des hommes, de la montée des mouvements masculinistes et une réécriture du mythe des sorcières de Salem.

Jusqu’à la conclusion, ce roman est bien ficelé, mystérieux et envoûtant.

  • Auteur : Stéphane Galas
  • Maison d’édition : Michel Lafon
  • Date de parution : juillet 2022 
  • Nombre de pages: 390

Crédit photo : Annick Lavogiez

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