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Les allongées

Qui a décrété que l’avenir n’appartient qu’aux personnes qui restent debout après s’être levées tôt

Martine Delvaux, qu’on connaît et qu’on aime entre autres pour Le boy’s club, Thelma et Louise, Pompières et pyromanes ou encore Le monde est à toi, s’allie dans cet essai à Jennifer Bélanger pour parler de la souffrance des femmes. Et pas n’importe quelle souffrance, celle des douleurs chroniques, de l’impossibilité de se lever et de s’activer, du corps qui ne peut rien faire d’autre qu’attendre.

Découpé en citations et paragraphes à saveur intimiste, étymologique, historique ou inspirés d’œuvres d’art, qui se mélangent sans toujours avoir un lien autre que le thème principal de l’essai, Les allongées nous plonge dans un univers rarement aussi pleinement assumé, celui de ces femmes allongées qui luttent à la fois contre la douleur et les préjugés. Parce qu’être allongée ne veut pas dire être improductive, et ce, même si on ne les croit pas toujours.

Parfois un peu ardu à lire, notamment à cause de la très légère ponctualité, Les allongées se lira mieux par petit bouts, une citation à la fois, comme autant de parenthèses volées à la souffrance des femmes.

Jennifer Bélanger travaille, pour sa thèse de doctorat, sur le corps malade féminin. Elle a publié Menthol en 2020, finaliste des Prix littéraires du Gouverneur général.
Martine Delvaux est professeure de littérature à l’UQAM. Elle vient de déposer une demande de subvention pour une recherche sur les douleurs chroniques des femmes, en lien avec la littérature.

  • Autrices : Jennifer Bélanger & Martine Delvaux
  • Maison d’édition : Héliotrope
  • Date de parution : septembre 2022
  • Nombre de pages : 147

Crédit photo : Annick Lavogiez

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