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La Société du feu de l’enfer


Rawi Hage est né à Beyrouth, mais après la guerre civile libanaise, il déménage aux États-Unis, puis au Canada. Il écrit maintenant à Montréal, où ses quatre romans écrits en anglais ont été traduits chez Alto. Ses romans ont gagné tellement de prix qu’il serait lourd de tous les énumérer. Cet hiver, il nous présente son quatrième roman : La Société du feu de l’enfer.  

La Société du feu de l’enfer est une organisation secrète à laquelle participait, en tant qu’entrepreneur de pompes funèbres, le défunt père de Pavlov. Ce groupe secret s’occupait des corps abandonnés par la guerre. Tous les exclus de la société libanaise avaient alors la chance d’avoir une mort digne malgré la violence qui brûle le pays. Alors qu’il apprend que le groupe existe, Pavlov est invité à en faire partie par un homme aussi énigmatique qu’excentrique. En acceptant de s’occuper de cette organisation, l’orphelin met un pied dans les coulisses sales et malignes de la guerre.  

Ce qui est d’abord surprenant avec ce roman qui peut sembler lourd a priori, c’est à quel point il est rempli d’humour. Quoi de mieux pour affronter la mort que d’en rire ? On se retrouve assez rapidement dans des caricatures rappelant presque certaines exagérations que l’on retrouve dans les contes.  

C’est d’ailleurs que le roman partage quelques caractéristiques avec les contes. C’est une forme d’allégorie qui nous fait réfléchir à la mort et son deuil, à la guerre et sa violence, au pouvoir et à la corruption qui en découle inévitablement. Même si c’est un livre qui traite énormément de la mort, on comprend rapidement que ce thème est intimement lié à un autre encore plus important : le goût de vivre.  

Avec La Société du feu de l’enfer (et sa magnifique traduction signée Sophie Voilot), Alto continue à partager la littérature anglophone québécoise avec un auteur qui s’inscrit de plus en plus dans la catégorie des incontournables.  

  • Auteur : Rawi Hage 
  • Éditions : Alto 
  • Parution : janvier 2020
  • Pages : 314 pages 

Crédit photo: Patrice Sirois

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