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La beauté de Cléopâtre 

Mustapha Fahmi, professeur de littérature anglaise et écrivain, a su se distinguer avec ses deux premiers essais publiés chez La Peuplade : La leçon de Rosalinde en 2018 et La promesse de Juliette en 2021. Ces œuvres ont été chaleureusement accueillies par la critique, et il en sera probablement de même pour son troisième essai, La beauté de Cléopâtre, publié cet hiver. 

Dans ce nouvel ouvrage, Fahmi prend pour point de départ un passage d’Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, auteur dont il est spécialiste dans le cadre de sa carrière professorale. De là, il explore la figure de Cléopâtre sous tous ses aspects, naviguant avec passion à travers l’histoire et l’art pour commenter tout ce qui a été écrit sur l’une des pharaonnes les plus célèbres. 

Le style d’essai de Mustapha Fahmi se distingue par une plume à la fois accessible et pédagogique, jamais ennuyeuse. Lire un essai de Fahmi, c’est comme assister à un cours magistral auquel on se rendrait de bon gré. Son intérêt manifeste pour le sujet se reflète dans la générosité avec laquelle il partage ses idées. Il parvient à tisser une réflexion cohérente mêlant l’art, théâtre et histoire antique, ce qui est véritablement impressionnant. 

On retrouve dans son œuvre une atmosphère similaire à celle de L’art presque perdu de ne rien faire de Dany Laferrière (Boréal, 2011). On a presque l’impression d’être assis sous un arbre, écoutant un érudit nous raconter des histoires pleines de sagesse. Honnêtement, Fahmi mérite sa place parmi les grands essayistes qui démocratisent ce genre d’écriture au Québec. 

En somme, La beauté de Cléopâtre est un essai d’une richesse extraordinaire, et nul autre que Mustapha Fahmi n’aurait pu l’écrire avec autant de brio. C’est le genre de livre qui appartient exclusivement à une seule catégorie : celle de son auteur. Ceux qui ont déjà lu Fahmi comprendront que c’est un compliment des plus sincères. 

  • Auteur : Mustapha Fahmi 
  • Éditions : La Peuplade 
  • Parution : 19 mars 2025 
  • Pages : 248 pages 

Crédit photo : Patrice Sirois 

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