Laurence La Palme, le pseudonyme derrière le nouveau roman du Cheval d’août, Jour de clarté, n’en est pas à son premier cryptonyme, semble-t-il.
Le récit nous introduit à la rencontre fortuite de Viviane, une étudiante de l’UQAM, et de Kostas Osmani, un réfugié albanais charismatique, professeur de littérature à l’Université Concordia. Rapidement séduite, Viviane se voit aspirée dans les arcanes de la géopolitique de la Guerre froide, une période où elle décide de s’engager activement.
Jour de clarté se révèle être un récit étonnamment contre-intuitif, mais d’une fascination indéniable. Loin d’être un défaut, cette particularité confère au roman une originalité rafraîchissante. Il s’agit d’une histoire d’espionnage et de hacking se déroulant au cœur des années 80, en pleine Guerre froide. Malgré l’omniprésence de disquettes, de colis énigmatiques et de technologies acquises chez Radio Shack, le rythme demeure effréné. Contrairement à l’idée préconçue d’un contre-espionnage lent à cette époque, La Palme nous maintient en haleine avec une action trépidante qui nous transporte de Montréal jusqu’aux confins de l’Europe. Les événements s’enchaînent avec une rapidité digne des meilleurs films d’espionnage des années 80, privilégiant l’action directe aux atermoiements, et explorant les zones grises de la loyauté et de l’amour.
La plume de La Palme épouse harmonieusement la trame narrative. L’immersion dans les détails des années 80, des ambiances des boîtes de nuit aux descriptions des rues de Montréal, est palpable. L’univers, teinté d’une atmosphère légèrement sombre, est brillamment mis en place et sert le récit avec une pertinence remarquable.
Il s’agit là du premier tome d’une série encore nimbée de mystère, dont nous n’avons que peu d’informations. Néanmoins, l’ensemble se révèle extrêmement prometteur.
- Autrice : Laurence La Palme
- Éditions : Cheval d’août
- Parution : 8 mai 2025
- Pages : 150 pages
Crédit photo : Patrice Sirois
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