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Délier la langue

Le français est un sujet particulier au Québec. Est-il en danger? S’efface-t-il au profit de l’anglais? Le parlons-nous adéquatement? La linguiste Mireille Elchacar tente de mettre les choses en perspective dans son nouveau livre Délier la langue, pour un nouveau discours sur le français au Québec publié cet automne. 

L’autrice met d’abord en perspective notre vision bien québécoise des anglicismes. Devrions-nous nous inquiéter de leur présence dans notre langue francophone nord-américaine? Pendant toute la première partie de l’essai, Elchacar nous explique très concrètement et à l’aide de beaucoup d’exemples la raison pour laquelle l’enjeu qui pourrait mettre en danger le français sur notre continent n’est pas les anglicismes. Bien que le raisonnement peut nous sembler contre-intuitif a priori, la linguiste, une excellente pédagogue, nous montre factuellement qu’il ne faut pas réellement s’inquiéter.  

Ensuite, dans la deuxième partie, elle nous explique que le vrai obstacle de la langue française est son orthographe trop souvent arbitraire. Il gêne les locuteurs et les apprenants. Encore une fois, les explications de la linguiste sont extrêmement claires et convaincantes. Elle ne tombe pas dans l’émotion, qui s’avère souvent le problème lorsqu’on parle de la langue au Québec. Elle termine ensuite avec des propositions afin d’améliorer notre discours sur la langue au Québec. De nouveau, on voit clairement que l’autrice est une pédagogue pragmatique et c’est exactement ce dont nous avons besoin lors d’une discussion sur un sujet aussi sensible. 

Délier la langue est un essai absolument nécessaire pour quiconque s’intéresse à la situation du français au Canada. La vision de Mireille Elchacar est claire et mérite d’être entendue.  

  • Autrice : Mireille Elchacar 
  • Éditions : Nota Bene 
  • Parution : 24 août 2022 
  • Pages : 145 pages 

Crédit-photo : Patrice Sirois 

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  • Harry
    13 septembre 2022 à 9:31 am

    Blog très intéressant que je découvre.
    En plus, j’étais au Québec en août.
    Je reviendrai.

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