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Ce que la vie doit à la mort : quand la matriarche de famille tire sa révérence

Le biologiste, humoriste, animateur et auteur Boucar Diouf publie cet automne un nouvel essai aux éditions La Presse. À la suite de la mort de sa mère, il avait envie de trouver un sens à ce type de départ dans Ce que la vie doit à la mort : quand la matriarche de famille tire sa révérence.  

En nous expliquant le rôle de la matriarche chez les éléphants, Diouf fait des parallèles entre ces énormes mammifères et les êtres humains, plus particulièrement sa propre mère. Non seulement c’est un essai pédagogique sur l’univers des éléphants, mais aussi un travail sur soi que l’auteur effectue en traversant le deuil de sa matriarche. On y retrouve le ton allègre bien à Diouf même si le sujet peut sembler lourd. Le biologiste nous rappelle que la mort fait partie de la vie.  

La plupart savent que Boucar Diouf est un excellent pédagogue. Il frappe encore dans le mille avec cet essai. Les leçons qu’ils enseignent via les éléphants et sa mère sont claires et utiles. Qu’elles abordent l’impact sociologique de la mort de la cheffe de la famille ou comment la nature s’occupe du corps d’une défunte pour le redonner à la planète, elles sont toujours bien vulgarisées. Diouf a un talent irréfutable pour la vulgarisation scientifique et sa façon de jongler entre le monde naturel et les êtres humains est tout simplement parfaite.  

Ensuite, le ton de Diouf est aussi l’une des clés de son si grand succès dans le monde médiatique. Il est sympathique et toujours de bonne humeur et cela traverse les mots qu’ils utilisent. Par contre, on le voit ici un peu plus vulnérable. Un peu plus doux. Néanmoins, avec sa plume habile, il est capable de nous faire décrocher un sourire de tendresse à tout moment.  

En ce qui me concerne, Ce que la vie doit à la mort est probablement mon œuvre favorite de Diouf. Son talent pour prendre un sujet extrêmement sérieux et le transformer en session pédagogique aux accents souriants est magistral.  

  • Auteur : Boucar Diouf 
  • Éditions : La Presse 
  • Parution : 15 septembre 2022 
  • Pages : 152 pages 

Crédit photo: Patrice Sirois 

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