C’est doux, c’est triste et à la fois très beau.
Une jeune adolescente, Marjorie, décide d’essayer un crayon dans un calepin dans une papeterie. Elle sait bien qu’elle aurait dû plutôt le faire sur le petit papier mis à la disposition des clients, mais elle aime trop écrire dans les carnets et puis personne ne s’en rendra compte, non ? Elle le replace discrètement. Le lendemain, elle retourne à la papeterie et, trop curieuse, elle ne résiste pas à la tentation de regarder dans le carnet… et quelqu’un lui a répondu.
À sa phrase : « C’est la première journée de neige. », on lui a répondu : « Oui. C’est la première neige lumineuse et triste. Dehors novembre. » Bien que Marjorie ne comprenne pas trop cette réponse, puisqu’elle ne connait pas Les Colocs et la dépression de Dédé Fortin, elle continue à échanger avec ce correspondant anonyme. À un moment, il deviendra clair qu’il y a urgence de découvrir la personne avant qu’un drame n’éclate.
Un petit récit très touchant qui nous permet d’entrer dans la tête d’adolescents qui, parfois, peinent à s’exprimer. Une belle histoire d’humanité. Un mot sur les illustrations magnifiques d’Ayumi Harada, simples et à la fois très émouvantes avec les jeux d’ombre. À lire.
C’est à cause de mon répondeur
Il n’y a absolument rien su’a cassette
J’te dis qu’à soir dans mon petit cœur
Il fait frette
- Autrice : Marie-Hélène Jarry
- Illustratrice : Ayumi Harada
- Maison d’éditions : La courte échelle
- Parution : 2021
- Nombre de pages : 123
Crédit photo : Valérie Ouellet