Je dois dire que j’ai commencé mon année 2021 en force avec cette brique qu’est l’œuvre de Jaume Cabré. Manal Drissi avait partagé cette lecture sur son compte Instagram juste avant les fêtes, disant qu’elle avait été émue par cette lecture et comptait s’y replonger pendant l’hiver. Il n’en fallait pas moins pour piquer ma curiosité.
Soyez avertis, Confiteor n’est pas une lecture légère. Non seulement certains thèmes abordés sont durs – comme le rappel des atrocités commises pendant la Deuxième Guerre mondiale –, la trame narrative est aussi très élaborée et complexe. C’est ce qui fait la beauté de cette lecture, selon moi. Les destins des nombreux personnages se recoupent dans le temps. En trame de fond, nous suivons la vie d’un homme, de son enfance de surdoué à sa déchéance causée par l’Alzheimer. À travers certains objets de valeurs qu’il possède, comme un violon ancien ou des manuscrits, l’auteur nous transporte à d’autres époques, nous fait vivre les tragédies d’autres personnages. Au fil de la lecture, on fait des liens, on comprend soudainement certains passages qui nous ont paru nébuleux lors de la première lecture et on s’émerveille devant cette toile narrative si bien développée. Le texte est truffé de nombreuses références au domaine musical, à des compositeurs ou interprètes de musique classique, ce qui peut être lourd parfois pour le commun des mortels qui ne s’y connaissent pas, mais ouvre des portes à d’agréables découvertes.
Jaume Cabré est incontestablement un écrivain incroyable, avec beaucoup d’expérience. Le travail derrière l’élaboration de cette histoire complexe est titanesque et tout finit par s’imbriquer parfaitement et faire sens pour le lecteur.
- Titre : Confiteor
- Auteur : Jaume Cabré
- Date de parution : 2011
- Éditions : Actes Sud
- Nombre de pages : 904 pages