Mes cycles de lecture varient au rythme des saisons et des humeurs – les miennes et celles de mon entourage. Cet été, j’ai eu le bonheur de relire la série de bande dessinée belge XIII scénarisée par Jean Van Hamme et dessinée par William Vance. Cette chronique est un hommage à Vance qui est décédé au mois de mai dernier à l’âge de 82 ans.
XIII est la preuve que des thèmes récurrents peuvent être repris et adaptés de nouveau dans des œuvres pour autant que celles-ci aient leur unicité, défi qu’ont relevé Vance et Van Hamme au fil des ans. Le scénario est inspiré à la fois du livre La mémoire dans la peau de Robert Ludlum qui a donné lieu à la série cinématographique mettant en scène le personnage Jason Bourne et de l’assassinat de John F. Kennedy. XIII est donc un personnage amnésique en quête de son identité impliqué dans un complot visant à assassiner le président des États-Unis.
La série XIII est un bestseller de la BD qui s’est vendue à plus de 15 millions d’exemplaires, selon les sources consultées, dans plus de 20 pays. Une série télé franco-canadienne a été adaptée, des jeux vidéos et des jeux de société ont même été produits. L’aventure du duo constituée de Vance et Van Hamme s’est échelonnée sur 30 ans; les albums ont paru, eux, de 1984 à 2007. Sur les 19 albums composant le premier cycle, un seul, le dix-huitième, n’a pas été dessiné par Vance. À noter que la coloriste de tous les albums de Vance est Pétra, sa femme. Le succès de la BD tient aussi aux liens privilégiés et à la complicité qu’entretenaient les membres de ce qu’on peut considérer quelque part comme un triangle amoureux.
En 2010, Vance a été forcé de quitter la série en raison de la maladie de Parkinson.
Et pourquoi XIII? La réponse se trouve dans la dernière case de la page 4 du premier album de la série Le jour du soleil noir.
- Dessinateur : William Vance
- Auteur : Jean Van Hamme
- Titre : XIII
- Date de parution : 1984-2007
- Éditeur : Dargaud
Crédit photo : Caroline Émond