Ça y est, le monde tel qu’on le connaît a disparu. Une catastrophe nucléaire est tombée sur Montréal. Il ne reste que quelques survivants qui sombrent lentement dans la barbarie et la folie. Astrid Hubert-Rondeau, jeune adolescente tranquille, est laissée à elle-même dans un Montréal post-apocalyptique. Elle trouve refuge dans la bibliothèque du plateau Mont-Royal. Pendant ce temps, Armand Beauséjour, pré-retraité, se cloître dans l’école secondaire Jeanne-Mance et débute l’écriture d’un manuscrit en tant que dernier homme de la terre.
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Annie Bacon nous propose, avec Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, un court roman, pour adolescent, en quatre temps. On suit principalement le parcours d’Astrid, mais également celui d’Armand Beauséjour. À l’image d’un journal intime, nommant les dates et certains lieux du plateau Mont-Royal, nous retrouvons les pensées et les moyens mis en place par les personnages afin de survivre dans ce nouveau monde. Les passages narratifs sont entrecoupés par des pages noires. Celles-ci relatent les derniers instants de la famille Hubert-Rondeau. Elles permettent de mieux comprendre les minutes précédant le drame qui a mené à ce climat dystopique. De plus, l’auteur nous propose une réflexion sur l’humanité au travers des extraits du manuscrit qu’Armand Beauséjour s’efforce d’écrire. On réfléchit au travail, à l’argent, à l’art, à l’amour, aux livres.
J’ai bien apprécié ce lien invisible qui unit Astrid et Armand. Astrid trouve refuge dans une bibliothèque, Armand trouve refuge dans son manuscrit. Pour les deux protagonistes, l’espoir réside dans les livres. Dans ce monde où internet n’existe plus, y a-t-il meilleur endroit qu’une bibliothèque pour acquérir certaines connaissances sur l’art de la survie en milieu hostile?
Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage propose un univers dystopique qui ne mise pas sur l’action, mais plutôt sur la psychologie des personnages. On les voit faire face à la solitude et à la douleur de survivre dans un monde qu’on ne comprend pas totalement. Ce roman s’adresse aux jeunes adolescents, mais aussi aux adultes qui prendront assurément plaisir à voyager dans les rues désertées de Montréal.
- Auteur: Annie Bacon
- Nombre de pages: 119 pages
- Date de parution: 2016
- Éditeur: Bayard Canada
Crédit photo : Noémie Philibert-Brunet
Jopino
16 avril 2017 à 7:07 pmJ’ai adoré ce livre. Tout petit mais tellement bien écrit.
Geneviève
19 avril 2017 à 5:04 pmJe ne connaissais pas du tout et je l’ajoute à ma liste, ça me parle! 🙂 Merci pour la découverte!