Munich, 1978. Erika Maria Gahl, pianiste cinquantenaire, jongle avec la culpabilité de sa jeunesse hitlérienne et d’une histoire familiale marquée par le nazisme. Harry Donald Barczay Frieser, violoncelliste, fuit l’Amérique, la guerre du Vietnam qu’il a déserté, et son père militaire. Sarah Jeanne Edelamn, violoniste acadienne juive, tente de passer au travers d’une jeunesse marquée par un devoir de mémoire lourd à porter. Le temps d’un concert et de quelques répétitions, ces trois musiciens vont affronter leurs souvenirs et leur histoire.
Un dix décembre à Munich plonge dans les ténèbres des conséquences de la guerre sur plusieurs générations, à travers plusieurs pays. Culpabilité, violence, frustration, désir de s’émanciper, pardon : les émotions des personnages sont multiples et complexes et c’est ce qui fait la grande qualité de ce récit de Johanne Pothier, le rendant à la fois profond, complexe et touchant. On sent que l’autrice ne cherche ni à excuser, ni à diaboliser le vécu des personnages, mais simplement à en explorer les multiples nuances.
→ Johanne Pothier a puisé dans son vécu pour ce roman, puisqu’elle a séjourné à Munich à la fin des années 70 et y a été marqué par les conséquences émotives et psychologiques de la guerre, sous toute ses formes. Un dix décembre à Munich est son deuxième roman aux éditions Druide. Le premier, intitulé Mulos (2022) abordait également les thèmes de la guerre et de la musique.
- Autrice : Johanne Pothier
- Maison d’édition : Druide
- Date de parution : octobre 2024
- Nombre de pages : 300
Crédit photo : Annick Lavogiez
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