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Quelqu’un

Quelqu'un

cruiser

cruiser

c’est violer

avec

les yeux

La quatrième de couverture de Quelqu’un de Nicholas Giguère ne laisse personne indifférent. Le ton abrupt, incisif, provocant utilisé par le narrateur, un jeune homosexuel habitant à Saint-Georges de Beauce, nous happe rapidement. La quête de Quelqu’un est de devenir quelqu’un, de trouver quelqu’un, de compter pour quelqu’un.

mais c’est qui

quelqu’un

Cette histoire fait un peu écho à N’essuie jamais de larmes sans gants dont j’ai déjà parlé dans une chronique récente sur ce blogue. On retrouve la même rage d’exister et le même désir de faire une différence dans la vie de quelqu’un. Une quête : l’amour. Un passage obligé : le cul. Très touchant. La comparaison s’arrête ici ne serait-ce que par le nombre de pages : N’essuie jamais de larmes…  832; Quelqu’un, 68. Ces 68 pages m’ont habitée autant que les 832. Avouez qu’il faut un certain talent pour y arriver aussi rapidement.

Ce livre se lit d’un seul souffle. On ne peut faire autrement puisque qu’il n’y a aucune majuscule, aucune ponctuation. Le rythme imposé permet de s’imprégner de la vie du jeune homme gai pas gai, désabusé.

une chute libre

un long poème

un saut dans une rivière

quelqu’un

quelqu’un d’autre

personne

  • Auteur : Nicholas Giguère
  • ISBN : 9782897910051
  • Date de parution : Septembre 2018
  • Éditeur : Septentrion – Collection Hamac

Crédit photo : Caroline Émond

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