Un jour, je suis tombée sur un poste d’enseignant à Iqaluit, la capitale du Nunavut. La description de l’emploi ne donnait pas trop de détails sur la tâche, à part le fait que l’Aurore boréale était « l’école francophone la plus nordique au monde ». Cet exploit géographique était-il important au point de mériter l’emphase? En quoi était-ce si extraordinaire de s’imaginer travailler dans un endroit qui n’avait plus d’homologues au-delà du cercle polaire? – p. 7 Une jeune femme qui s’exile dans le nord pour panser ses blessures. Une enseignante désabusée qui tente de dresser des élèves qu’elle ne comprend pas. Une amoureuse qui se refuse. Une trentenaire immigrée qui s’intègre, s’assimile, se révolte. Irina, c’est toutes ces femmes, toutes ces identités complexes. Dans la nuit polaire d’une existence abimée, elle se réinvente, se protège, se reconstruit. Dix ans après avoir vu sa photo publiée dans un grand magazine, dix ans après avoir perdu le soldat canadien posté en Afghanistan qu’elle ne connaissait finalement presque pas, elle essaye de reprendre contrôle sur sa vie, ses envies, sa confiance et ses peurs. Mais après toutes ces nuits de solitude, peut-on échapper à un passé si publique? Et par-dessus tout, peut-on échapper aux … Continuer la lecture de Une nuit d’amour à Iqaluit
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